L'EMBRASEMENT DU TERRIL DU PUITS SAINT CHARLES (avril-octobre 1993) |
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MAGLUM: le grand nettoyageAprès dix années de procédures associatives et judiciaires, le dossier des fûts toxiques de la Maglum de Ronchamp est clos fin mars 1993. Les derniers déchets ont été évacués. Á sa cessation d'activité, la Société Maglum a tout abandonné sur place. En 1988, le mandataire-liquidateur, Me Ouizille, reçoit l'ordre de recenser les produits toxiques par arrêté préfectoral. En septembre 1990, une entreprise évacue les transformateurs à pyralène ; en octobre le juge d'instance de Lure effectue une visite du site. Plus de pyralène, en effet, mais des centaines de fûts d'acides, de cyanures, et des dizaines de cuves à l'air libre, sans compter les cuves de fuel ou d'hydrocarbures. Un an plus tard le nouveau juge d'instance recommence la tournée. Dans la foulée, le procureur se fâche : le mandataire-liquidateur est condamné. La décision sera confirmée en appel. C'est la société SARP, Société d'Assainissement Rationnel et Pompages de Quetigny (Côte d'Or) qui se chargera des travaux. Ils ont débuté le 17 février dernier pour s'achever vers le 26 mars. La société a enlevé les 140 tonnes de produits chimiques et toxiques stockés dans l'usine abandonnée de Ronchamp. Certaines cuves contenaient des cyanures solidifiés et compactés ; une semaine et demie a été nécessaire à deux employés pour en venir à bout au moyen de marteaux-piqueurs avec évacuation des plaques au seau de chantier. Parmi ces 140 tonnes, 50 tonnes de fuel lourd, contenus dans une citerne verticale à l'extérieur de l'usine ; avec le temps, le fuel s'est solidifié, c'est pourquoi il a fallu le réchauffer à la vapeur, en continu, pendant une semaine et demie afin qu'il retrouve les 70° « naturels » à partir desquels il peut être pompé et transvasé. Au total ce sont 700.000 F que devra débourser le mandataire-liquidateur, Me Ouizille. 350 000 F ont déjà été versés par chèque certifié à l'ouverture des travaux, le solde étant bloqué sur un compte. Pour faire avancer les choses, la société SARP avait consenti une réduction de 10 % sur le devis initial. Le mardi 30, les représentants des associations écologistes (Vosges Saônoises Vivantes, Haute-Saône Nature Environnement, Commission des eaux souterraines), ont visité les bâtiments de l'ex-Maglum sous la conduite d'un ingénieur de la SARP, M. Legeard. C'est ce jour que les représentants de la CPEPESC (Commission Permanente d'Etudes et de Protection des Eaux, du Sous-sol et des Cavernes, crée en 1976) ont vu des employés de l'entreprise Vialis qui étaient en train d'attiser un foyer important qui répandait de fortes odeurs chimiques en brulant du papier. Le début du feu de terrilIl semble qu'un trou ou une tranchée a été creusée pour mettre le feu à toute sorte de déchets. Nous sommes au début du printemps et l'hiver a été pluvieux et neigeux ; le terril est encore très humide. Pour que le feu puisse embraser le terril il faut des grosses chaleurs pendant plusieurs jours ou semaines. Pour tenir la chaleur pendant longtemps il faut de la braise qui ne peut être donnée que par du bois ; des planches, des madriers, des palettes, etc… et certainement des matériaux en plastique qui produisent beaucoup de chaleur. Il est probable que les ouvriers de Pierre Vialis sont partis au bout de 10 ou 15 jours de travail. Ce n'est que vers le début de juin que quelqu'un se rend compte que le terril est en feu. Pierre Vialis se rend sur les lieux pour tenter de faire un pare-feu à l'aide d'une pelleteuse mais il semble qu'il est débordé par l'évènement! Il fait appeler les pompiers par son locataire J. W. mais sans vraiment préciser la nature du feu ! Le maire de l'époque, Jean-Marie Maire, s'en souvient très bien : « C'était début juin 1993, le 6 juin, exactement, (jour de la fête des mères) que Jean Wyrwas m'a prévenu puis m'a conduit sur place le dimanche après-midi.». Le Caporal-Chef S. B. de la Compagnie de Ronchamp a fait son rapport d'intervention et voici son contenu : «7 juin 1993 - J'ai été appelé à 14 h 50 par le CTA (Centre de Traitement d'Alerte) de Lure pour aller arroser une pelleteuse derrière la Maglum, située rue de l'Industrie à Ronchamp. Nous nous sommes rendus sur place. Á notre arrivée étaient présents, M. Wyrwas Jean, voisin proche de l'ancienne usine et M. Vialis, propriétaire des lieux. Une tranchée était creusée dans le terril. Dans le fond de celle-ci se trouvaient des déchets d'emballage plastique à moitié fondu ainsi que du papier. La couche ainsi formée avoisinait les 60 cm de profondeur sur environ un mètre carré. Une importante fumée sortait de cet endroit, des plaques de couleur jaune s'étaient formées sur le bord de la tranchée. Je pense qu'il s'agissait de soufre. Les arbres étaient de couleur marron et la végétation environnante n'avait plus de feuilles. L'unique pelleteuse qui se trouvait sur les lieux appartenait à l'entreprise STPI (Société de Travaux Public et Industriels). Toutefois cette dernière n'était pas en feu. Nous avons arrosé la tranchée durant toute la fin de l'après-midi. La pelleteuse tentait de maintenir le foyer accessible malgré le constant glissement du schiste. Cette manœuvre s'est avérée vaine. Vers 16 h 30 j'ai demandé la venue de l'officier de permanence. Le lieutenant Vicaire du centre de secours principal de Luxeuil s'est rendu sur les lieux. De grands nuages de fumée sortaient de la tranchée. Notre lieutenant nous a demandé d'arrêter d'arroser et de combler le trou avec un apport de terre, environ 50 cm, afin d'étouffer le foyer et de creuser en profondeur tout autour de la tranchée en effectuant ainsi un pare-feu. Sous les ordres de notre Lieutenant, nous avons contacté la municipalité de Ronchamp. M. Massinger, adjoint au Maire, s'est rendu sur place. A l'aide d'une pelleteuse de la commune, ainsi qu'un camion de l'entreprise STPI, de la terre a été répandue sur la totalité de la tranchée sur environ 30 à 40 cm. Le 8 juin 93 à 9 h, une réunion était proposée par le Lieutenant afin d'établir une conduite à tenir. Mon chef de corps, prévenu par mes soins à son retour du travail, était également présent. M. Vicaire a donc demandé à ce que de la terre soit encore répandue sur le terril car il en manquait. Notre présence n'étant plus justifiée, nous avons réintégré notre centre. Vers 14 h 30, M. Vialis nous a demandé de recommencer à arroser le terril. D'après ses dires, il avait pris contact avec le lieutenant Vicaire. A notre arrivée, je ne peux pas dire si de la terre a été amenée durant la matinée car la pelleteuse avait déjà tout retourné. Nous avons donc repris l'arrosage jusqu'à 21 h ainsi que durant les journées du 9 et 10 juin 1993. Le 10 juin 1993, à 17 h 30 et devant l'inutilité de nos efforts, M. Vialis nous a demandé d'arrêter d'arroser. Depuis, je n'ai plus de nouvelles concernant ces faits. Caporal-Chef B.» Le 21 juin, le Maire, Jean-Marie Maire envoie un courrier pour mettre en demeure le propriétaire du terril, M. Vialis, d'éteindre ce feu. Début aout, la presse commence à parler, bien timidement, de mauvaises odeurs qui envahissent l'atmosphère ronchampoise : « Depuis plusieurs jours (voire plusieurs semaines), de très mauvaises odeurs se répandent dans l'atmosphère ronchampoise, odeurs provenant de l'ancienne usine Maglum. Plusieurs Ronchampois ont contacté l'association de l'environnement APEVAR (Association de Protection de l'Environnement de la Vallée du Rahin) afin d'intervenir. Les responsables de l'APEVAR ont été sur place vendredi soir, vers 20h 30. Ils ont constaté l'émanation de fumée (ou gaz) provenant du sol et ayant une sale odeur de souffre. Le bas-côté d'un terrain fraichement recouvert laisse apparaitre des arbres brulés, une végétation détruite et une sortie du sol de fumée risquant d'être toxique. Renseignements pris, la municipalité ronchampoise est au courant de ce problème. L'APEVAR a adressé un courrier en préfecture de la Haute-Saône et s'apprête à faire analyser les fumées.» PlaintesLe 22 septembre 1993 on pouvait lire dans la presse cet article dans les faits divers : «On croyait l'affaire des fûts toxiques de l'ancienne Maglum de Ronchamp terminée ; il n'en est rien. En effet la CPEPESC (Commission permanente d'études et de protection des eaux, du sous-sol et des cavernes) vient de déposer une plainte près le procureur de la République de Lure, Mme Rose-May Rigaud. Objet du litige : une tranchée creusée dans un terril qui se consume. « Le 30 mars dernier, explique la CPEPESC (Commission de protection des eaux, du patrimoine, de l'environnement, du sous-sol et des chiroptères), nous avions été conviés, ainsi que Vosges Saônoises Vivantes et Haute-Saône Nature Environnement, à une visite de l'ancienne usine, qui venait d'être nettoyée par la SARP. Or des employés du nouveau propriétaire, l'entreprise Vialis, étaient en train d'attiser un foyer important qui répandait de fortes odeurs chimiques, selon eux, ils brulaient du papier. Le feu s'est aujourd'hui installé dans la tranchée (beaucoup plus longue qu'en mars) creusée à même le terril. La végétation alentour est largement brulée. Une couche de terre recouvre le fond de la tranchée, mais elle se fissure et laisse s'échapper des fumées et vapeurs suffocantes. » C'est pourquoi elle a déposée plainte contre «X» pour enfouissement, brulage d'ordures non autorisé, mise à feu du terril. Un peu plus tard, dans la presse du vendredi 1er octobre c'est l'association V.S.V. qui porte plainte : «Après la Commission permanente d'études et de protection des eaux, du sous-sol et des cavernes (CPEPESC), c'est au tour de l'association Vosges saônoises vivantes de porter plainte contre «X» à propos du terril en feu de l'ex-Maglum ; la présidente vient d'envoyer un courrier au préfet de Haute-Saône qu'elle nous prie d'insérer (le courrier, pas le préfet) : « Par une première lettre en date du 16 août dernier, nous avons attiré votre attention sur les nuisances qu'occasionne le feu de terril proche de l'ancienne usine Maglum, aujourd'hui propriété de l'entreprise Vialis. Depuis, le feu n'a cessé de gagner. Les fumées qui s'en dégagent se répandent sur les deux agglomérations de Champagney et Ronchamp, où elles incommodent de plus en plus la population. Sachant qu'un terril ainsi embrasé peut se consumer durant des décennies, notre inquiétude s'accroit de constater qu'aucune mesure efficace n'est prise pour tenter au moins de circonscrire le feu. Afin de déterminer la responsabilité engagée dans ce sinistre, notre Fédération Haute-Saône Nature-Environnement a déposé une plainte contre X auprès du procureur de la République de Lure. Dans l'immédiat, face à la menace que représente une extension rapide des foyers et au danger que cette situation fait peser sur la santé publique, nous vous demandons d'intervenir, afin que des dispositions de sauvegarde soient prises de toute urgence. » » Colère noire et pétitionDepuis plus de 6 mois, le terril de Saint Charles se consume et les habitants grondent, craignant pour leur santé. Les pouvoirs publics vont passer à l'action. Le samedi 16 octobre l'Est Républicain pubie l'article suivant: « Le dossier est au aujourd'hui devenu empoisonnant, si l'on ose dire, pour bon nombre d'habitants de Ronchamp. Quelques fumées nauséabondes ternissent la tranquillité de la cité rendue célèbre par Le Corbusier. Mais Ronchamp était aussi célèbre pour ses mines aux temps de la ruée vers l'or noir. Les terrils sont aujourd'hui là pour témoigner de plusieurs siècles d'exploitation. Et l'un d'eux est actuellement en train de se consumer depuis le mois de mars. En effet, lors des travaux de nettoyage du site de la Maglum (dossier non moins célèbre des fûts toxiques), des ouvriers ont allumé un feu pour bruler quelques papiers et morceaux de bois. Celui-ci s'est propagé au schiste du terril qui est entré en combustion souterraine. Le phénomène est très connu sur les sites miniers. A Ronchamp, d'ailleurs, un autre terril éloigné du centre brule depuis... quarante-sept ans. Seulement là, les fumées se dégagent à proximité du centre du village. « Les fumées sont permanentes, déclare la présidente d'une association de protection de la nature, Madeleine Szczodrowski. Quand il n'y a pas de vent, un nuage bleuté flotte au-dessus de Ronchamp. L'odeur est nauséabonde. Certains se plaignent de maux de tête. Vingt-sept enfants auraient été pris de vomissements et d'éruptions cutanées ». L'association Vosges saônoises vivantes et la Commission de protection des eaux ont porté plainte : l'affaire est aujourd'hui entre les mains de la justice. A leur demande, une réunion s'est tenue hier à la sous-préfecture de Lure en présence des représentants des principales instances administratives concernées, la DDASS, la gendarmerie, la DRIRE, la DDE, les services d'incendie et de secours. La municipalité de Ronchamp était bien entendu représentée ainsi que le propriétaire du site, M. Vialis. Le problème n'est pas simple à régler. Sur le plan technique, le propriétaire du site a entrepris des travaux insuffisants. Il a tenté d'isoler le foyer en creusant des tranchées autour. Seulement, le feu commence malgré tout à se propager au reste du terril. Un demi-hectare est actuellement concerné par l'incendie. Le terril compte dix hectares au total. Le sous-préfet de Lure, Jacques Michaut, a ainsi mis en demeure M. Vialis d'élargir la tranchée coupe-feu pour isoler réellement le foyer. Travaux très importants donc couteux. Autre aspect délicat : celui de la santé publique. Une personne aurait évoqué durant la réunion la présence d'effluents de produits toxiques dans le terril. Pendant plusieurs années, l'usine Maglum, spécialisée dans le traitement de surface, aurait eu l'autorisation de déverser ces produits à cet endroit. En reste-t-il des traces aujourd'hui ? Et si produits il y a, sont-ils eux aussi diffusés dans l'atmosphère à cause de l'incendie? Une série d'analyses a donc été commandée à la DDASS pour vérifier la toxicité des émanations de gaz. De plus, le médecin inspecteur de la santé va réaliser une enquête auprès des médecins de Ronchamp et Champagney, tout proche, pour déterminer si effectivement l'incendie comporte un risque chiffrable pour la population. « Mis à part un médecin de Ronchamp qui demandait des explications, aucun autre n'a signalé un problème particulier ou un phénomène général. Ce qui est plutôt satisfaisant â priori », explique M. Michaut. Il reste que la population se mobilise. Une pétition demandant au préfet de « tout mettre en œuvre pour que ce foyer soit éteint le plus rapidement possible » a recueilli plus de 1.000 signatures. De plus, les habitants se plaignent de ne pas avoir été informés de ce phénomène, ce qui entretient évidemment une certaine angoisse et attise les rumeurs. On regrette enfin que le problème n'ait pas été pris au sérieux au moment où peu de moyens suffisaient pour le régler. » (E.R. Didier FOHR) La brulante question du terril a été largement débattue par le conseil municipal du 21 octobre, en présence de quelques habitants de la rue du Plain. compte rendu d'un article de presse: « Des parents d'élèves soucieux de la santé de leurs enfants après que vingt-sept « gosses » aient été pris de vomissements sous l'influence des gaz émanant du terril, dont les odeurs selon l'humeur du vent, incommodent des quartiers entiers de Ronchamp et de Champagney. Jean-Marie Maire et ses adjoints ont confirmé que des travaux d'isolation du ''braséro'' à ciel ouvert sont en cours de réalisation. Ce feu est apparu juste après l'opération d'évacuation des produits et fûts toxiques dans l'ancien atelier de traitement de la Maglum et une imprudence est incontestablement à l'origine de la mise à feu du terril riche en teneur de charbon... Une première fois, une commission composée de la DRIRE, du service d'intervention départemental, a préconisé un pare-feu tout à fait inefficace, après que le maire eut avisé le propriétaire des lieux. Mais pour l'heure, le plus urgent est d'éteindre ce feu, maintenant que le mal est fait il aurait été plus facile de maitriser ce foyer en évacuant les schistes mais l'autorisation d'extraction n'a pas été accordée. Une fois que la ceinture de protection profonde de plusieurs mètres (jusqu'à la nappe) sera bouclée, le feu pourrait s'éteindre d'ici trois semaines a-t-on entendu au cours de la réunion. Le délai serait beaucoup plus long en réalité... En vertu d'un arrêté municipal, l'accès au terril en feu près de l'ancienne usine Maglum, est interdit au public. Mercredi, des panneaux ont été placés aux deux entrées. Ceci par mesure de sécurité en raison du danger que présente le site fumant et incandescent. Du bas au sommet, la hauteur du fossé « coupe-feu » avoisine les vingt mètres et les éboulements peuvent entrainer la chute des personnes s'aventurant imprudemment sur le terril. D'autre part, l'entreprise Bourniquez a commencé les travaux d'élargissement du fossé séparateur qui ont nécessité dans un premier temps l'aménagement d'une plate-forme pour déposer les schistes. Mercredi après-midi, un hélicoptère de la gendarmerie, venu de Dijon, a survolé les lieux à plusieurs reprises, probablement à des fins photographiques. Quant au « brasero », il continue de bruler et à incommoder les habitants riverains des deux cités. » (Source inconnue) Le samedi 23 octobre, quelques lignes dans un journal rappelle que « Le préfet de la Haute-Saône recevra dans son cabinet à Vesoul l'association des Vosges-Saônoises, mardi 26 octobre à 17 h 30. Madeleine Szczodrowski, en sa qualité de présidente, lui remettra la pétition assortie de 1.500 signatures des habitants de Ronchamp et Champagney. Ils se disent « inquiets pour leur santé et très incommodés par les incessantes fumées et émanations de gaz provenant du terril en feu ». Ils demandent ainsi aux pouvoirs publics de « tout mettre en œuvre pour que ce foyer soit éteint le plus rapidement possible ». La délégation, devrait être importante au regard de la mobilisation qu'a déclenché cette affaire. »(Source inconnue) Un autre article précise la position de VSV: « L'association Vosges-Saônoises Vivantes (VSV) se veut alarmiste devant la progression du feu rampant qui consume depuis quelques mois un terril à Ronchamp. Si des travaux importants ont été entrepris pour isoler le feu, il semblerait en effet que celui-ci s'est tout de même propagé à l'ensemble du terril. C'est le constat qu'on fait, hier, les responsables de VSV. Dans ce cas, il faudrait plusieurs années pour venir à bout de l'incendie. De plus, un dépôt de matières plastiques se trouverait enfouis dans le terril non loin du foyer principal. A l'appel des associations, la population s'est récemment mobilisée et une délégation se rendra demain à la préfecture pour rencontrer le préfet. En attendant la pression monte à Ronchamp. On parle de catastrophe écologique si rien n'est fait dans les plus brefs délais. VSV demandait, hier, l'intervention de la protection civile sur le site.»(Source inconnue) Le maire de Ronchamp, Jean-Marie Maire, tient à rappeler que la réunion du vendredi 15 en sous-préfecture a confirmé la nécessité d'élargir la tranchée coupe-feu commencée depuis trois semaines sur le terril. « Ces travaux font suite à une mesure décidée depuis deux mois, mesure demandée alors au propriétaire des lieux par les pouvoirs publics. Il s'avère en effet que c'est la mesure immédiate la plus efficace qui doit arrêter la progression du feu dans le terril. Lundi 18 octobre, des prélèvements ont été effectués en vue de leur analyse. Des prélèvements tests avaient déjà été réalisés le 25 août. Ils avaient décelé surtout la présence de souffre en faible quantité à la sortie immédiate des fumerolles qui étaient peu importantes à cette époque ». D'autre part, l'association, Vosges Saônoises Vivantes organise une réunion publique sur le sujet jeudi 21 octobre à 20 h à la salle des fêtes de Ronchamp. On annonce la participation des signataires de la pétition en cours, du corps médical, de Haute-Saône Nature Environnement et de la commission de la protection des eaux. |
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