LE GRAND PONT DE RONCHAMP SUR LE RAHIN |
Ronchamp est traversé par une rivière le Rahin qui prend sa source au col du Stalon (950 m) entre le Ballon de Servance et le Ballon d'Alsace dans le massif des Vosges. Elle a une longueur de 50 km environ et se jette dans l'Ognon près des Aynans, au Sud de Lure. Selon des sources, une voie romaine venant de Malbouhans serait passée par Ronchamp et Champagney pour rejoindre Frahier. Selon une autre source, un pont romain aurait existé sur la rivière le Rhien à Grattery. Au Moyen Âge il est probable qu'il existait un franchissement du Rahin par un gué ou un pont en face du château avec un droit de passage pour les Seigneurs de Ronchamp. Un plan de 1779 atteste de la présence d'un pont surmonté d'une croix au centre du bourg. Ce plan a été établi dans un procès intenté par les communautés de Mourière et Recologne contre celles Ronchamp, le Rhien et la Selle à propos d'un canal et d'une délimitation de territoire. Le 5 février 1935, la fonte des neiges et des pluies diluviennes ont causé l'effondrement d'une partie du pont, coupant la RN 19 Paris-Bâle. Un pont en bois est installé provisoirement sur le Rahin en face du marcher couvert (salle Beuret de nos jours) et des déviations sont mises en place par la gendarmerie. Les premières cartes postales du début du 20e siècle montrent un pont en pierres de 5 arches. Lors des combats de la libération en 1944, les Allemands on dynamité une partie du pont (arche Sud) avant de se replier. Ils ont également posé des mines antichars dans le lit du Rahin. Une de ces mines causera la mort du fossoyeur Alexandre Parisot alors qu'il emmenait cette mine pour la soustraire aux curieux. Les chars et les autres véhicules ne pouvaient plus utiliser le pont. Ils ont alors franchi le Rahin plus bas vers l'ancienne passerelle. Plus tard le Génie a fait amener une grande quantité de traverses de chemin de fer qui ont été empilées dans l'arche détruite permettant ainsi le passage des véhicules. Après la guerre le pont sera détruit et remplacé par un autre pont avec un tablier en béton reposant sur des grosses poutres métalliques et de nouvelles piles. Ce nouveau pont sur la RN 19 va subir le choc d'un trafic de plus en plus intense. Les transports par camions et le passage de convois exceptionnels sont de plus en plus nombreux et le pont va donner des signes de ''fatigue''. En février 1977 les premiers travaux de déconstruction du pont sont entrepris par l'entreprise Zancarini Frères de Gray. Elle a aussi en charge sa reconstruction dont la charge passera à environ 400 tonnes. Le tablier en béton armé repose sur 36 poutres en béton précontraint. En attendant la fin des travaux, le trafic routier a transité par la rue d'Amont et la rue Paul Strauss tandis que les poids lourds étaient déviés sur Héricourt et Villersexel. |
Copyright © 2009 | Réalisation : Alain Banach | Tous droits réservés | Plan du site |