En 1859, un sondage effectué à quelques centaines de mètres du centre de Ronchamp au lieu dit ''Pré de la Cloche'', révèle la présence d'une couche de charbon de 1,20 mètres de puissance à 650 mètres de profondeur. En 1873, la Société des Houillères commence le fonçage du puits dit ''du Magny'' car il est situé sur la commune du Magny d'Anigon. Ce puits circulaire et maçonné est doublé d'un puits d'aérage. En 1877 il atteint la profondeur de 694 mètres et devient le plus profond de France tandis qu'en surface des ouvriers s'affairent aux installations. Au Sud, à une centaine de mètres dans le valon, on trouve un étang qui alimenta en eau toutes les installations du puits. Il sera le plus productif de tout le bassin et en 1880, c'est le puits le plus important et sa production atteindra 42 000 tonnes dès 1881. En 1897 les galeries d'exploitation ont une longueur totale de 12 km. Ce puits est peu à peu délaissé au profit du puits Arthur de Buyer, comme le montrent ces deux cartes postales de cette période. Il sert de retour d'air et une pompe d'exhaure tourne en permanence. En 1916 le puits est abandonné et ses installations se dégradent lentement. En 1927, c'est le renouveau avec d'importants travaux de rénovation tant en surface que dans le puits, mais jusqu'en 1958 il ne fonctionnera que par intermittence. Malgré tout c'est de ce puits que sera remontée la dernière berline de charbon le 3 mai 1958. Après la fermeture, des bâtiments seront rachetés par des propriétaires privés et d'autres seront complètement rasés et aujourd'hui, 60 ans après, très peu de choses subsistent de cette époque.
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