FÊTE DE L'AMITIÉ FRANCO-POLONAISE DE SEPTEMBRE 2001 EN IMAGES

Folklore polonais

Le mot de Madame Elżbieta Sayegh, Consul de Pologne, aout 2001.
Combien de Français d'origine polonaise vivent en France aujourd'hui ? Le nombre exact n'est pas connu. Les relations franco-polonaises datent, on peut le dire, depuis la nuit des temps quand les Gaulois arrivaient au bord de la Vistule en apportant l'art de travailler le fer et en prenant en main le négoce de l'ambre. Le temps passé, aux noms de Marie Leszczyska, Marie Walewska, Frédéric Chopin et Marie Sklodowska, on associe ceux de Louis XV, Napoléon, George Sand ou Pierre Curie. Le cœur était toujours présent dans les relations entre les deux pays. Le XXe siècle voit arriver une immigration organisée, répondant à la fois au manque de mains-d'œuvre en France et à la situation économique en Pologne. Il s'agissait de travailleurs saisonniers et, après l'accord de 1919, de mineurs et autres ouvriers. Ainsi, vers 1927, les Polonais consti¬tuaient le gros de l'armée de mineurs en France. Munis de certificat de bonne santé et de bonne moralité, ils apportaient vigueur et robustesse... Le Comité des Fêtes de Ronchamp met à l'honneur ceux qui sont venus s'installer dans cette région, contribuant par leur travail à l'économie de la région, de la France. Il nous reste qu'à vous remercier d'avoir pensé à transmettre la mémoire de leur présence.

Le mot de Raymond Massinger, Maire de Ronchamp, aout 2001.
Quelle chaleureuse pensée de rendre ainsi hommage à toutes celles et ceux qui ont quitté, certes pour des raisons économiques, et qui sont venus s'installer dans notre pays et particulièrement l'Est de la France, et bien sûr notre bassin minier. Hommes courageux et solides, ils s'intègrent bien vite à notre société par dessus le langage, et bientôt se noue une solide amitié entre ces émigrés et les ronchampois, amitié qui perdure par dessus tout. Toutes ces femmes, ces hommes continuent de prouver leur attachement et leur valeur à la nation et la région qui les a accueillis, méritant ainsi toute notre reconnaissance et notre amitié.

Le programmes des festivités

Vendredi 14 septembre
Conférence à 20:30 à la Salle des Fêtes. «Les conditions de vie et l'intégration des Polonais à Ronchamp au cours du 20è siècle» par Jean-Philippe Thiriet, professeur histoire géographie et auteur du mémoire de maîtrise d'histoire contemporaine «Les Polonais dans les houillères de Ronchamp pendant l'entre-deux-guerres» en 1995. Cette conférence sera suivie d'un débat avec la participation d'anciens mineurs.

Samedi 15 septembre à partir de 9h00
Exposition à l'Office du Tourisme (historique et philatélique) et au Musée de la Mine. Ces expositions seront ouvertes au public durant tout le week-end à partir du samedi matin, de même que l'organisation de visites guidées des vestiges miniers. Ouverture de la foire artisanale et gastronomique à 9h sur la place du 14 juillet avec vente de produits typiquement polonais et dégustation sur place. L'ensemble de la ville sera aux couleurs de la manifestation et une animation folklorique et musicale de rue est prévue au cours de l'après-midi, avec le groupe franc-comtois «Les Gauch'Nots». De même, un match de football franco-polonais aura lieu au stade L.O. Frossard avec l'équipe du Widzew Lodz. Spectacle folklorique sous chapiteau le soir à partir de 20h30 avec la participation du groupe Mazurka de Valentigney et du groupe «Zloty Rôg» venant de Cracovie. Une buvette et la vente de spécialités polonaises y seront mises en place. La participation à ce spectacle est fixée à 50frs par personne sur réservation.

Dimanche 16 septembre à partir de 9h00
Expositions musée, visites des vestiges miniers foire artisanale et gastronomique toujours ouverts au public à partir de 9h. Célébration à 10h à la Chapelle Notre Dame du Haut avec la participation du groupe de chœurs polonais «Krajobrazy» (Paysage), désireux de tester l'acoustique exceptionnelle du lieu. Des navettes de bus seront mises en place à partir de 9h. Apéritif concert inaugural avec l'Harmonie municipale à 12h30 sous chapiteau, suivi d'un repas dansant avec menu polonais et orchestre «Axel Band» venant de Cracovie. La participation à ce repas est fixée à 120frs par personne sur réservation. Une grande tombola sera également organisée avec vente de billets avant et pendant la manifestation. Le tirage au sort aura lieu en fin d'après-midi avec un voyage en Pologne comme premier prix.

L'école polonaise à Ronchamp

À partir de 1925, dès que les familles sont venues rejoindre leurs époux ou pères, la communauté polonaise s'organisa et une école fut immédiatement ouverte pour les enfants d'âge scolaire. La Société des Houillères mit à leur disposition une partie d'un immeuble qu'elle possédait au centre de Ronchamp. On y installa deux classes et une pièce pour le catéchisme. L'organisation pédagogique s'est faite en trois étapes. D'abord, garçons et filles étaient confiés à une institutrice qui logeait sur place et était payée par les Houillères. La première enseignante fut Pélagie Tyczka, épouse de Jean Tyczka, mineur au Puits du Magny. Elle avait été institutrice en Pologne et n'enseignait que dans cette langue. Quelques années plus tard, les cours étaient dispensés en polonais et en français, à raison d'une demi-journée par langue. Alors que les cours en polonais étaient assurés par Pélagie Tyczka, les cours en français furent donnés par Monsieur Grandjean, jeune instituteur de Champagney, issu de l'École Normale de Vesoul. Dans un troisième temps, vu le nombre croissant d'enfants polonais, il fut créé deux écoles à temps plein, l'une de filles, l'autre de garçons. Ces classes étaient alors confiées à des enseignants dépendant uniquement de l'Éducation Nationale. En 1935, pour deux ans, l'école des garçons fut dirigée par Paul Jacquot de Champagney, puis de 1937 à 1938, par son frère Georges. Ce dernier marqua son passage par son sens de la pédagogie et des contacts chaleureux qu'il entretenait avec les familles polonaises. Il avait une classe de 42 élèves de 6 à 13 ans et donnait, malgré les problèmes de langage, le même enseignement que dans les classes des petits français.

Témoignage de Georges Jacquot

Les enfants étaient en général très motivés et travailleurs, l'exemple venait des parents; le père mineur de fond, la mère parfois trieuse et très occupée par ses nombreux enfants. Je n'ai jamais eu de problèmes de racisme à régler. Il y avait bien quelques fois de petits accrochages en sortant de l'école, mais cela n'allait jamais très loin et les gamins polonais et français étaient tous copains. En 1938, pour la première fois, il fut présenté deux candidats au Certificat d'Étude; et les deux furent reçus ! Czeslaw Derbich et Stanislas Nowoczlski, deux brillants élèves. À la libération, l'école polonaise fut détruite. Les jeunes polonais ont rejoint l'école communale de Ronchamp. Vingt ans venaient de s'écouler durant lesquels ces enfants avaient appris notre langue et assimilé notre culture, permettant une intégration rapide. L'école polonaise restera une belle page de l'histoire de l'ancienne cité minière.

L'affiche de la fête J.P. Thiriet et J. Ponty Les participants Les participants Allocution présidente Allocution du Maire
Des personnalités Le public Le public L'offrande du pain et du sel L'offrande du pain et du sel Les personnalités
Les personnalités Les personnalités L'offrande Inauguration Envol des ballons Arbitre et Capitaines
Les équipes de foot Le groupe Mazurka Le groupe Mazurka Le groupe Mazurka Le groupe Mazurka Le groupe Mazurka
Le groupe Mazurka Le groupe Zloty Rôg Le groupe Zloty Rôg Le groupe Zloty Rôg Le groupe Zloty Rôg Le groupe Zloty Rôg
Le groupe Zloty Rôg Le groupe Zloty Rôg Le groupe Zloty Rôg Le groupe Zloty Rôg Le groupe Zloty Rôg Le groupe Zloty Rôg
Le final Le public Le public Les cloches sonnent Délégation polonaise La délégation à la chapelle
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