LES CITÉS OUVRIÈRES DANS LE BASSIN HOUILLER |
Pendant plus de 70 ans l'activité minière va se cantonner, au nord du hameau de la Houillère avec quelques dizaines, voir une centaine de mineurs seulement. Puis à partir de 1843, avec des sondages très prometteurs et le fonçage de puits vers le sud, les Houillères de Ronchamp auront besoin de plus en plus de personnel. Au début, la main d'œuvre locale suffira (Ronchamp, Champagney, Clairegoutte, Magny d'Anigon, la Côte), puis le recrutement se fera dans les villages un peu plus éloignés comme, Fresse, Ternuay, Mélisey, Saint Barthélémy etc. qui sont distants de 10 à 15 km de la mine. Ce sont des mineurs paysans qui viennent travailler à la mine pour améliorer leur maigre condition de paysans sous vosgiens. Mais l'absentéisme devenait important durant la période estivale avec la fenaison, les moissons, etc. La Direction des Houillères, pour fidéliser ses ouvriers et les rendre plus dociles et disponibles, décide la construction de cités et de dortoirs au plus proche des puits. Ces ouvriers, venaient le lundi matin des villages environnants pour travailler à la mine, dormaient le soir dans ces dortoirs appelés aussi ''caserne'' et repartaient le samedi dans leur foyer. Ces refuges n'avaient rien d'accueillant; une paillasse à même le sol où l'ouvrier s'y couchait tout habillé. Des nouvelles cités ouvrières sont construites : la ''plate-forme'' à la Houillère (vers 1856), la cité des Époisses (1873) à la Piotnaz (Champagney), la cité d'Éboulet et son ''Château'' (1929-1930), la cité du Morbier (Ronchamp) (1929-1930), la cité du Puits du Magny, la cité Saint Charles (1872-1873). Ces habitations sont des maisons mitoyennes et se composaient de 2 à 4 logements disposant chacun d'un petit jardin . À proximité du puits du Chanois, il existait une cité ouvrière constituée de ''maisons'' très sommaires sans aucun confort : les corons ou ''baraquements''. Un ancien mineur, fils d'immigré yougoslave (Yvan Rantic), a bien connu l'univers de la mine et des corons. Il a raconté son histoire aux élèves de l'École du Centre de Champagney en 2005. La ''Caserne des Fressais'', appelée ainsi car elle était occupée par des mineurs de Fresse, est le seul exemple encore debout de ces dortoirs très primitifs et sans confort. Elle a été construite le long de la nationale N°19 à une cinquantaine de mètres du puits Sainte Pauline. A la fermeture de la Mine en 1958, toutes ces maisons ont été vendues. Un autre dortoir tout en bois, aussi appelé ''Caserne des Fressais'', a été installé aux abords du puits N° 7, mais il a été détruit dans les années 1960A une cinquantaine de mètres de son emplacement on trouve encore un ancien lavoir. Il était utilisé par les femmes du quartier pour faire leur lessive. L'eau ne coule plus et j'ignore sa date de construction .À une cinquantaine de mètres de son emplacement on trouve encore un ancien lavoir. Il était utilisé par les femmes du quartier pour faire leur lessive. L'eau ne coule plus et j'ignore sa date de construction. A la suite de la grève de 1866, en 1868, la Société, comprenant la nécessité de favoriser le rapprochement de l'ouvrier de son travail, fit un timide essai de nouvelles cités en construisant trois maisons pour six ménages au puits Saint-Jean. On adopta pour ces logements le type de maisonnettes isolées ne renfermant au plus que deux ménages. Chaque logement n'a qu'un rez-de-chaussée et contient deux chambres et une petite cuisine avec cave et grenier. Un jardin de 4 ares environ est attenant au logement. |
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