CHANGEMENT DE PAYSAGE AU QUARTIER DU CHANOIS

En vue d'introduire de la main d'œuvre étrangère, notamment polonaise, la direction des houillères de Ronchamp a fait construire des ''logements'' dans le quartier du Chanois, entre la route de Clairegoutte, la Centrale électrique et le puits. Construits dans les années 1923-1925, ces sommaires baraques, ont malgré les épreuves du temps et de la guerre, tenues cinquante années. Ces constructions n'avaient aucun confort et n'étaient pas faites pour durer. Elles étaient couvertes de plaques de fibrociment (amiante) posées en losange. Dans cette ruche cosmopolite et bourdonnante d'activité, des générations de mineurs se succédèrent. Á la fermeture de la mine en 1958, ces corons sont pris en charge par E.D.F. avant d'être acquis par la municipalité. Elle s'engageait à reloger ses occupants, retraités pour la plupart. Certains sont partis habiter la zone pavillonnaire vers le stade municipal, derrière l'École Alphonse Pheulpin.

Vers 1970-1971, 3 immeubles 'HLM' sont construits le long de la route de Clairegoutte. Cet ensemble porte le nom de ''Cité Germinal''. Un peu plus tard, en 1973-1974, un autre immeuble plus petit sort de terre à proximité du restaurant ''Marchal''. En 1975, 1976 toutes les anciennes constructions ('les baraquements') sont rasées et l'emplacement devient une zone pavillonnaire où fleurissent les maisons individuelles. Vers 1981, les installations du puits du Chanois sont rasées où ne subsistent que quelques pierres, briques et un mur de pierre rappelant la hauteur où se trouvait la recette de jour.

En 2011, des travaux de terrassement sont entrepris derrière la ''Cité Germinal'' et en direction du puits en vue de créer une autre zone pavillonnaire. Les derniers vestiges du puits dont le mur en pierres sont rasés et évacués. En novembre 2012, l'autorisation de déconstruction de l'immeuble arrière est accordée et dans les mois suivants il est rasé. Entre 2012 et 2013, un chantier de construction installe 6 maisons individuelles dont 2 mitoyennes.