COMPLAINTE DES FEMMES DE LA MINE

Symboles de la mine

En 1954, le docteur Maulini ajoute une corde à son arc : il est l'auteur d'une chanson à la gloire de la Mine et des Mineurs. Son titre est ''Complainte des femmes de la mine'' ; « Depuis toujours, être femme, fille ou mère de mineur, c'est vivre avec la mine et sa dure loi. C'est voir partir le fils avec le père et la mine, autrefois, ne craignait pas de les prendre avant l'âge de dix ans »

-1- C'était un vieux mineur Qui s'en venait d'Mourière C'était un vieux mineur Qui s'en venait d'Mourière Sans veste sur l'échine Et sans souliers aux pieds Descendait à la mine Pour la dernière fois.	-2- C'était un galibot Qui s'en venait d'Mourière C'était un galibot Qui s'en venait d'Mourière Sans veste sur l'échine Et sans souliers aux pieds Descendait à la mine Pour la première fois.	-3- La pauvre mère resta Sur le bord de la fosse La pauvre mère resta Sur le bord de la fosse En regardant la cage Emportant son enfant Sans oublier le père Qui n'est plus remonté.
-4- Le fils lui répond Pourquoi pleurer la mère, Le fils lui répond Pourquoi pleurer la mère, Ma vie commence ici Comme tant d'autres aussi, Rentrez à la chaumière Qui n'est pas loin d'ici.	-5- Le père lui répond Tout au fond de la fosse : Le père lui répond Tout au fond de la fosse : Ma bouche est pleine de terre La tienne est pleine d'amour, Regagne ta chaumière Qui n'est pas loin d'ici.	-6- La pauvre mère s'en fut En refoulant ses larmes, La pauvre mère s'en fut En refoulant ses larmes, Préparer les musettes. Tout au long des grands jours Sur celui qui lui reste Elle veillera toujours.

Musique : d'après une chanson populaire recueillie par Fernand GUERIFF (1914-1994), musicologue, compositeur et historien.

Sous l'égide du Syndicat d'Initiative ''ESSI'', le docteur Maulini organise une matinée de variétés à la salle de fêtes le dimanche 20 mars 1960. Le programme est le suivant :

-Viva Zapata: Film d'Elia Kazan (USA, 1952, 113 mn). Avec Marlon Brando : Emiliano Zapata, Jean Peters : Josefa Espejo, Anthony Quinn : Eufemio Zapata. « En 1909 au Mexique, sous la dictature de Porfirio Díaz, les paysans sont spoliés de leurs terres. Pour réclamer justice, Emiliano Zapata se rebelle et prend la tête d'une troupe armée : c'est le début de la révolution mexicaine ».

-Complainte des femmes de la mine : chant mimé à la gloire des Mineurs interprété par : Annie André, Armelle Jeannesson, Bernadette Maulini, Thérèse Mercier, Ginette Parietti, Colette Pheulpin, Jeannine Simonin, Françoise Taiclet, Pierre André, Marcel Chagnot, Robert Didier, Robert Lemarié, Jean-Paul Monclain, Gilbert Roudier, Manuel Ruiz et l'accordéoniste Colette Ribaud. Voir ci-dessous 3 photographies prises au cours de cette représentation.

Ecoutez ce chant au format mp3: complainte

-L'irascible : pièce en un acte (60 mn) de 1887 d'Anton Tchekhov interprété par la troupe du Rideau Luxovien fondé par Jacques Frichet. «Nicolaï est un homme sérieux. Il est financier et il vit chez sa maman. Il veut rester célibataire, mais une demoiselle, une certaine Nadenka, lui fait des avances en donnant l'impression que c'est lui qui lui court après. Il est marié en deux temps, trois mouvements.» Le programme au format pdf est disponible ici : programme


En 1980 la fédération nationale des travailleurs du sous-sol(CGT) produit un disque 33 tours avec la collaboration de Christiane Oriol et Gérard Authelain. Ce disque a pour titre ''La mine cris et chants'' avec 15 titres dont des bruitages et des enregistrements en public. Gérard Authelain né le 16 mai 1937 à Mâcon, est musicien, pédagogue, musicologue et l'auteur de plusieurs ouvrages. Christiane Oriol est auteur-compositeur, chanteuse et interprète stéphanoise, née au début des années 40. La pochette du disque est l'œuvre de Jean-Marie Lemaire, graphiste à Lyon. La pochette comporte un texte du Secrétaire Général de la Fédération Nationale des Travailleurs du Sous-Sol (C.G.T.), Achille Blondeau (né le 9 juillet 1925 à Auby (Nord) ; «Voici, pour la première fois, un " 33 tours " qui chante la mine et les mineurs. C'est un évènement. Les compositions qu'il rassemble viennent d'époques différentes. Elles s'étalent sur plus d'un siècle. Et pourtant, toutes ont conservé leur fraicheur et leur pouvoir émotionnel. Du galibot qui soupire pour les beaux yeux de la petite lampiste au salut que, de la prison de St-Etienne, Maritan adresse à ses frères de tous les bassins, de la complainte des fusillés du Brulé au "nous voulons rester mineurs" des gars de Trieux, ce sont des tranches de vie qui défilent et qui touchent au cœur. Une bonne partie de ces chansons exalte la lutte. Personne ne s'en étonnera, car toute l'histoire de la corporation minière est un combat pour le droit au travail, à la sécurité, à une existence digne. Écoutez ces Cris et Chants de la Mine. Vous les aimerez, j'en suis sûr.»

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