EXPOSITION SUR LE DERNIER CHARBON DU 3 MAI 1958 |
Le samedi 3 mai 1958, au puits du Magny, Ronchamp tournait la dernière page du livre d'histoire de l'exploitation du charbon. Le correspondant local, Gilbert Mathieu écrivait un article dans le journal l ''Est Républicain'' du 6 mai 1958: (texte issu du fac-similé de la page du Journal que m'a offert Gilbert Mathieu) «Samedi 3 mai, la dernière page de l'histoire de la mine de Ronchamp (Haute Saône) a été tournée. Vers midi, le dernier chariot de houille est sorti du puits du Magny, le dernier encore en activité. Pour cette journée, le poste du matin comprenait 17 hommes, et pour le dernier jour de production, 84 chariots sont sortis à plein, dont une vingtaine de la veille, soit environ 50 tonnes au total. Après la remontée du poste du matin, 12 hommes du poste de l'après-midi sont descendus. Ces vingt neuf mineurs auront été les derniers à tirer du charbon. D'autres, depuis, descendent et descendront encore dans la mine, mais pour procéder, eux, au démantèlement des installations, pour remonter et récupérer le matériel : tracteurs, tuyauteries, couloirs, etc.. Le démantèlement se fera de pair avec celui du puits Arthur. La plupart des mineurs, une fois ces travaux terminés, deviendront des électriciens, ou du moins des aides monteurs car ils ont opté pour travailler à E.D.F. La mine de Ronchamp a donc cessé définitivement (semble-t-il) de produire. Les mineurs ne s'embarrassent pas de vaines considérations sentimentales. Pourtant, ils l'aimaient, leur mine. Le dernier jour a ressemblé aux autres : mêmes gestes, mêmes mots, avec seulement, en plus, quelques réflexions mélancoliques. Le mécanicien a rangé encore une fois sa petite locomotive, qu'il contemple d'un air attendri : elle a travaillé dur et tenu le coup jusqu'au bout. Elle servira encore durant quelques jours pour tirer les chariots. Il n'y a pas de discours, pas de cérémonie, mais , dans le dernier chariot, contenant les ultimes blocs de houille arrachés au sous-sol, une branche d'aubépine en fleurs, éclatant de pâleur sur le noir du charbon, était posée comme un dernier hommage, simple et émouvant, rendu à un ami qui n'est plus. SI l'on en croit certains mineurs, il y a pourtant encore du charbon pour trente ans au puits du Magny. Il y en a aussi, disent-ils, au puits Arthur. D'ailleurs, les richesses du sous-sol ronchampois sont encore mal connues et il paraît presque certain que le filon se continue assez loin. Le bassin de Ronchamps, pour l'heure condamnée, renaîtra-t-il un jour au travail : Y aura-t-il un nouveau chapitre dans l'histoire de la mine ? Pour l'instant, rien ne laisse supposer qu'elle ressuscitera et il est probable que ce qu'il y a encore de houille, y restera pour l'éternité enfoui sous terre.» |
L'équipe des 12 derniers mineurs |
La maquette en 3D du bassin |
Les derniers travaux |
Les espoirs déçus après 1953 |
Un panier de la salle des pendus |
Centrale électrique et puits |
La reconversion après 1958 |
La maquette de la salle machine |
Fermeture et démantèlement |
Ronchamp tourne la page |
Le sentier des affleurements |
Des visiteurs attentifs |
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