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Nos conférences

Depuis 1994, notre association organise une soirée Conférence pour faire connaitre le monde des mines de charbon en France et particulièrement les mines du bassin houiller de Ronchamp. Elle permet aussi de découvrir le monde au travers des voyages effectués par quelques adhérents de l'association (Inde, Chine, Australie, Islande, Mines de sel en Pologne, etc.). Á partir de 2002, j'ai apporté un nouveau souffle à cette soirée en réalisant des diaporamas sur PC beaucoup plus attractifs avec projection par vidéo projecteur. Avec la fermeture des derniers puits français et la fin des Charbonnages de France, de très nombreux documents audiovisuels ont été créés et sont désormais disponibles chez de très nombreux fournisseurs sur internet.

Les sorties dans le bassin houiller

L'association organise tous les ans pendant l'été, une ou plusieurs sorties découverte de notre patrimoine minier. Ces sorties, toujours très suivies par un large public, permettent de porter à la connaissance de tous, ce que fut l'exploitation houillère dans le bassin et comment la mine a façonné le paysage en laissant derrière elle une multitude de traces plus ou moins importantes. Le site des affleurements de l'Étançon retrace 200 ans d'exploitation au travers de galeries anciennes et plus récentes, de bâtiments plus ou moins disparus ou encore de terrils anciens ou plus récents.

Les sorties à thème

Nous organisons également d'autres sorties avec un thème bien spécifique. En juin 2005, une sortie intitulée « Sur les traces des mineurs de Fresse » avait pour but de refaire le parcours emprunté autrefois par les mineurs qui venaient de Fresse en traversant la forêt du Mont de Vannes, pour travailler dans les mines de Ronchamp. En mai 2006 une autre sortie intitulée « Sur les traces des mineurs du Magny » a été organisée pour refaire le trajet des mineurs du Magny d'Anigon, qui venaient à pied faire leur journée à la mine. En octobre 2008, une sortie intitulée « A la recherche des fossiles », s'est déroulée sur les terrils dont le but était de retrouver des fossiles. Le 2 août 2009 notre sortie annuelle a eu pour cadre les anciennes mines métalliques d'Auxelles-Haut dont le grand filon Saint Jean.

Les Ingénieurs des Mines

La première école des mines en France voit le jour par l'arrêt du Conseil du Roi le 19 mars 1783 sous le règne de Louis XVI mais disparait dans la violente tempête révolutionnaire qui débute en 1789. En 1794 elle est de nouveau rétablie et continue jusqu'en 1802 où elle est transférée à Moutiers en Savoie. Elle y demeure jusqu'à la chute de Napoléon 1er et le traité de Paris du 30 mai 1814 qui fixe les nouvelles frontières de la France qui perd, entre autre, une grande partie de la Savoie. L'ordonnance royale du 5 décembre 1816 rétablit l'École des Mines qui s'installe à l'Hôtel Vendôme à Paris. Des arrêtés vont spécifier l'institution de quatre chaires principales : la minéralurgie, la docimasie, la minéralogie et la géologie, et l'exploitation des mines. Cette école est chargée de former des ingénieurs des mines qui seront capables de préparer les instructions sur les exploitations et le traitement des matières minérales, d'enseigner l'art d'exploiter ces matières, de dresser des états statistiques de la production et de les publier dans un journal des mines. En 1816, une ordonnance royale de Louis XVIII crée l'école des mines de Saint Etienne, qui au départ, est chargée de former des maitres-mineurs pour le bassin de la Loire. L'ordonnance royale du 7 mars 1831 modifie son régime pour en faire une véritable école d'ingénieurs. Beaucoup plus tard, en 1919, une nouvelle école des mines voit le jour à Nancy pour répondre aux nécessités de la reconstruction de l'économie française.

Antoine Laurent de Lavoisier

Antoine Laurent de Lavoisier, né à Paris le 26 août 1743, considéré comme le père de la chimie moderne, est venu visiter les mines de charbon de Ronchamp en 1767. En compagnie de son Maître, Jean-Étienne Guettard (1715-1786), ils tinrent un journal d'observations qui fut publié en 1777 qui est encore conservé aux Archives de l'Académie des Sciences. Ce journal contient des informations très intéressantes sur les débuts de l'exploitation du charbon dans la zone des affleurements. De cette visite dans une galerie, il rapportera un morceau de charbon qui existe toujours, enfermé dans un bocal en verre soufflé au Musée Lecoq de Clermont-Ferrand. En 2003 j'ai découvert, par hasard, l'existence du passage de Lavoisier dans notre bassin houiller en faisant des recherches sur le net.

Les géomètres des Mines

La journée nationale de la Fête de la Science des 14 et 15 octobre 2005 a été l'occasion de montrer le travail de mesure et de réalisation de plans de mines qui étaient tenus par les géomètres des Mines. Six animateurs (A.M.M. et S.H.A.A.R.L.) ont présenté des ateliers montrant les différents aspects de ce travail où sciences et mathématiques jouent un grand rôle. La C.C.R.C. a été impliquée en favorisant le déplacement des écoliers qui, par groupes, ont visité tous les ateliers. Ils ont découvert de nombreux documents et de mystérieux instruments de visée : boussoles suspendues, niveaux, théodolites, éclimètre, alidades etc... Ces instruments ont été rassemblés spécialement pour ces journées et proviennent d'achats par l'association, de la collection du Musée et aussi de la collection privée de Philippe Estang (Communauté de Communes Les Monts d'Orb – Hérault).

Le dernier charbon

Le samedi 3 mai 1958, au puits du Magny, Ronchamp tournait la dernière page du livre d'histoire de l'exploitation du charbon. Ce jour là, 12 hommes du poste de l'après-midi, dans la plus totale indifférence, remontent la dernière berline de charbon sur laquelle une branche d'aubépine en fleurs était posée comme un dernier hommage à un ami disparu. Mais il est vrai que les organismes d'information étaient monopolisés par d'autres évènements beaucoup plus importants en France. Pour commémorer cet évènement une exposition a été installée au mois de juin 2008, à l'Office de Tourisme Rahin et Chérimont de Ronchamp. Celle-ci a été préparée et installée en collaboration avec nos amis de l'Amicale des Houillères. Elle comportait une trentaine de panneaux, des maquettes retraçant la difficile période de la fin de la mine, la fin des derniers puits, les premiers licenciements en 1950, la reconversion, la lutte des mineurs de 1950 à 1958 avec à leur tête, Alphonse Pheulpin, maire et conseiller général de l'époque et responsable syndical. En parallèle à cette exposition, six sorties accompagnées ont été programmées sur le sentier des affleurements de l'Étançon.

La fin de la mine et la reconversion des employés

Le 19 avril 1946 est votée la nationalisation des combustibles minéraux par 516 voix contre 31 et la loi du 17 mai 1946 institue les Charbonnages de France. Le 8 avril 1946 sont nationalisés, la production, le transport, la distribution, l'importation et l'exportation de l'électricité et du gaz. C'est la naissance des services nationaux EDF et GDF. Le bassin houiller de Ronchamp est confié à EDF qui, dès 1948, stoppe progressivement la production de charbon. En 1958, c'est la fermeture définitive des mines et le personnel est intégré à EDF ou employé dans d'autres usines de la région ou ailleurs. Deux entreprises s'installent sur le site des anciens ateliers de la mine, près des ''Grands Bureaux'' : la Polaris et la Maglum.

La fin de la Société MAGLUM

Dans un chapitre précédent nous avons vu l'installation de l'usine Maglum dans les anciens locaux des Houillères de Ronchamp, dans les anciennes filatures de Conflans-sur-Lanterne et de Giromagny. Vers la fin des années 1960 l'effectif approchait les 1.200 personnes pour l'ensemble des trois sites. Les chocs pétroliers de 1973 (guerre du Kippour) et de 1980 (guerre Iran-Irak) vont engendrer un gros ralentissement de la croissance et une forte augmentation du chômage et du cout des matières premières. Les constructeurs automobiles vont alors rechercher les sous-traitants les plus performants. En 1980 c'est le dépôt de bilan avec un plan de licenciement de 260 personnes. Le 12 septembre 1980, suite à l'occupation de l'usine et à l'intransigeance de la C.G.T. tout le personnel est licencié.

De Maglum à une friche industrielle

Nous avons vu dans un chapitre précédent la fin de la Société Maglum avec le licenciement de 857 personnes sur l'ensemble des 3 sites (Conflans sur Lanterne, Giromagny, Ronchamp). L'usine a été occupée près de 2 ans avec des manifestations sans pour autant trouver un repreneur. En décembre 1984 Pierre Vialis achète tout le site avec le terril. En juillet 1984 la société SOMERO est créée par une poignée d'anciens ''Maglum'' qui déposera le bilan en 1997. En septembre 1997, le groupe «SIGMA Gestion HOLDING» reprend l'entreprise qui devient «Société nouvelle S.O.M.E.R.O» par la volonté du repreneur de garder ce sigle en hommage aux principaux fondateurs. L'entreprise repart d'un bon pied et le groupe SCHLIENGER apporte beaucoup de travail, notamment pour l'automobile sous le sigle SETRAFAC. En 2005, la société Gestamp rachète et s'installe sur le site Maglum avant de le quitter pour Champagney dans une nouvelle usine en 2010. Le site est alors abandonné et n'est plus qu'une friche industrielle.

Sainte Barbe et Harmonie des Houillères

La Sainte Barbe qui se fête toujours le 4 décembre est la sainte patronne de tous les corps de métier qui utilisent la poudre ou le feu (mineurs, pompiers, artilleurs, artificiers, ..). En 1969 son nom a été supprimé du calendrier romain par l'Église Catholique et remplacé par ......Barbara. L'aspect officiel et religieux de la fête de Sainte Barbe avait été utilisé jusqu'à la fin du 18e siècle par les directeurs des houillères comme un moyen d'imposer leur autorité. Cela se traduisait par l'obligation d'assister à la messe pour tous mais l'ordre hiérarchique devait être respecté à l'église ou dans les défilés. La constitution des premiers syndicats a changé cette fête ; c'était l'occasion de contester et revendiquer. Un autre élément sonore incontournable de la Sainte Barbe était l'Harmonie des Houillères. Ce n'est que dans la période de l'entre-deux-guerres que quelques documents ont été créés et ont été conservés.

Amicale des Houillères A.H.R.

Au lendemain de l'inauguration de la MAISON de la MINE le 26 Septembre 1976, les anciens mineurs eurent l'idée de créer une AMICALE au sein de la maison de la mine. Le succès obtenu par la fête minière du 26 Septembre justifiant amplement cette initiative, Marcel Maulini a provoqué une réunion le Dimanche 17 Octobre 1976 et soumis à l'assemblée un projet de statut pour cette amicale. Ce projet est devenu réalité. Il est crée dans le Canton de Champagney et des environs une Amicale des anciens mineurs, veuve et descendants sous le nom : ''AMICALE DES HOUILLERES DE RONCHAMP'' (A.H.R.).

Le Monument de 1870

François Xavier Niessen, professeur alsacien, crée le Souvenir Français en 1887 qui sera reconnu d'utilité publique en 1906. Il sera l'instigateur du projet de monument à Ronchamp qui sera inauguré le dimanche 26 juin 1904 devant l'actuelle mairie. Ce monument a été sculpté par Mr Perney-Grosjean de Vesoul. La particularité de ce monument, sans doute unique en France, est qu'il rend hommage à la fois aux soldats morts pour la patrie et aux victimes du travail. Après l'édification du Monument 1914-1918, beaucoup l'appelèrent "Le Zouave", et aujourd'hui ce nom est encore bien présent dans la mémoire collective. Le 20 juin 2004, Ronchamp a fêté le centenaire de son monument avec la participation du Souvenir Français, de la Municipalité de Ronchamp, des Anciens Combattants, des associations locales et de l'association les Arquebusiers de l'Est.

L'immigration polonaise

Après l'hécatombe humaine de la première Guerre Mondiale la direction des Houillères de Ronchamp est contrainte de faire appel à la main d'œuvre étrangère. Le 3 septembre 1919 un accord d'immigration est signé entre la France et la Pologne. Comme tous les autres bassins houillers, Ronchamp va recevoir son lot d'immigrés Polonais. Cette communauté va progressivement et rapidement s'insérer dans les structures existantes malgré les difficultés. En hommage à toutes ces familles d'origine polonaise, le Comité des Fêtes en collaboration avec la Municipalité, a organisé la Fête de l'Amitié Franco-Polonaise les 14, 15 et 16 septembre 2001. Deux ans plus tard, c'est le jumelage entre RONCHAMP et SUŁKOWICE.

Les tragédies

La mine a toujours été dangereuse malgré les innovations techniques et le bassin houiller de Ronchamp a payé un lourd tribut durant les 200 ans de l'exploitation du charbon. Le mineur, dans les entrailles de le terre, a été confronté à toutes sortes de cas de figure pour extraire le charbon : travail debout, couché sur le dos ou sur le coté, à genoux. A ces conditions déjà très pénibles il faut ajouter la chaleur naturelle dégagée par le noyau de la terre. La température augmente en moyenne de 1 degré tous les 25 mètres environ (une température de 47° a été relevée à 1000 mètres au puits Arthur de Buyer). A cela il faut encore rajouter les risques encourus avec la profession elle même dans le maniement des outils, les inondations, les poussières de charbon, le manque de lumière, les longues journées de travail sans repos (les premiers congés payés datent de 1936). Un autre ennemi encore plus sournois et insidieux attend le mineur dans les galeries au fond de la mine, c'est le grisou. C'est un gaz très explosif dans certaines conditions et ses effets désastreux peuvent se répercuter très loin du lieu de l'explosion. Il est responsable de la mort de plus de 140 mineurs durant le tout le 19e siècle, mais rien de comparable avec les autres grands bassins houillers français.

La machine à taquets de M. Méhu

Le 5 mai 1844, une nouvelle société se constitue sous la raison sociale «Demandre, Bezanson et Cie» qui deviendra le 10 mars 1854 «Société Civile des Houillères de Ronchamp» dont la majorité des actionnaires sont des industriels alsaciens qui achètent en grande partie le charbon de Ronchamp. D'autres actionnaires viennent de Haute Saône comme Charles Demandre, industriel à La Chaudeau. L'ingénieur des mines en place à Ronchamp, M. Schutz, visite la nouvelle machine de M. MEHU au puits Davy à Anzin. A son retour il persuade les actionnaires d'installer cette machine à taquets et le 16 juin 1849 les administrateurs se lancent dans une aventure qui aura de graves conséquences pour la mine toute entière. Cette téméraire entreprise sera un gouffre financier où des sommes énormes seront dépensées en réparation du matériel sans compter les drames humains. Ce chantier titanesque ne sera jamais terminé et moins de 5 ans plus tard c'est la fin de la machine à taquets et l'on reviendra à l'extraction classique par cages guidées. Cette expérience unique en France défiait toutes les lois dans l'art de la mine.

La nuit des Musées 2010

La Nuit des musées fut lancée en 2005 par le Ministère de la Culture et de la Communication. Pour la première fois à Ronchamp, la municipalité en partenariat avec notre association a proposé, le 15 mai 2010, un programme attractif sur le thème des lampes de mines. Un spécialiste a animé deux conférences au Musée de la Mine. Le soir, à partir de 21 heures 30, le carreau du puits de l'Étançon a servi de cadre à des contes historiques suivis en clôture d'une promenade à la lueur des lampes.

La nuit des Musées 2012

Cette année, dans le cadre de la nuit des Musées, la Municipalité et notre association avaient proposé deux animations. Le Musée de la Mine est resté ouvert jusqu'à 20 h 30 et l'entrée était gratuite. À 17 heures, Yves CLERGET a animé une conférence au Musée sur le charbon en Franche Comté et les schistes bitumineux. À partir de 21 heures, notre association a proposé une sortie nocturne dans la forêt de l'Étançon et du bois de la Terre au Saint.

La nuit des Musées 2013

Dans le cadre de la Nuit européenne des musées, notre association, en collaboration avec la municipalité, a organisé une conférence-causerie au Musée de la Mine animée par Claude Canard et une sortie nocturne vers le puits Sainte-Marie le samedi 18 mai 2013.

Lexique

Ce lexique donne la signification technique de termes employés dans les mines et en particulier celles de Ronchamp et Champagney, avec des variantes qui ne sont pas la définition exacte du dictionnaire. Il comporte également quelques termes se rapportant à l'alimentation du mineur.

Boutique

Une petite boutique est installée à l'accueil du Musée de la Mine où sont disponibles des ouvrages sur les mines de Ronchamp, des CD, des lampes de mineurs... L'association possède une petite bibliothèque où les ouvrages sont prêtés gratuitement à ses adhérents. Elle édite également ses propres publications.Un projet de transfert des livres à la bibliothèque municipale est en cours.

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