En aout 2010, nous avons installé quelques mètres de boisage pour donner un aperçu de ce que pouvait être une galerie de mine. En septembre nous continuons la pose sur une quinzaine de mètres mais ce sont des bois verts et non traités. Au mois de décembre 2015, une entreprise creuse une tranchée et amène le courant à la galerie 780. En février 2016, un électricien local installe le courant pour alimenter les appareils du RESIF. Il en profite pour poser un projecteur avec un allumage automatique. Au mois de septembre 2018 nous constatons la chute du projecteur et de nombreux bois de mine complètement pourris. Après une ''réparation de fortune'', la municipalité décide de prendre en charge la dépense des matériaux qui seront livrés chez moi (poteaux, bâche, treillis métallique). Tout le matériel sera préparé (perçage, découpe du treillis et de la bâche, fabrication d'un gros gabarit en planche, traitement des rondins au goudron, etc…) afin de facilité l'assemblage de ce grand Meccano. Au total, une centaine d'heures de travail ont été nécessaire pour réaliser ce projet entre le 24 et 29 juin 2019.
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En 2012, le Réseau National de Surveillance Sismique (RéNaSS) a connaissance de galeries de mines grâce à mon site internet. Le RéNaSS, à travers son site central localisé à l'École et Observatoire en Sciences de la Terre à Strasbourg, est en charge :
---du suivi de l'activité sismique de la France métropolitaine et des zones frontalières,
---de la discrimination entre la sismicité naturelle et anthropique (généré ou induit par l'homme: activités minières, explosions, déminage, production d'énergie géothermique, etc.)
---de la détermination et la diffusion des paramètres sources des séismes (localisation de l'hypocentre, temps origine, magnitudes, etc.) sur son site internet,
---de la centralisation, l'archivage et la diffusion des données sismologiques à des fins de recherche en Sciences de la Terre (bulletins/catalogues)
---de la transmission des paramètres sources aux centres sismologiques internationaux ---de l'information du public et des médias.
Depuis les années 2010, en plus de la modernisation du réseau courte-période (conversion progressive vers un réseau large-bande), l'infrastructure de recherche RESIF-RLBP a permis de densifier le réseau de surveillance. RESIF est un équipement national d'excellence pour l'observation et la compréhension de la Terre interne. C'est un instrument permettant à des disciplines comme la géodésie, la sismologie, la gravimétrie, d'acquérir de nouvelles données de qualité et ainsi de progresser dans notre compréhension de la dynamique de notre planète. Réparti sur l'ensemble du territoire français, il permet de mesurer l'activité du sol sur des échelles de temps allant de la fraction de seconde à la décennie. En cette période de profonde évolution, RESIF est un outil de recherche de pointe qui aide ainsi à une meilleure identification des risques et des ressources naturelles, afin de mieux les gérer. Cet instrument s'intègre aux dispositifs européens et mondiaux d'instruments permettant d'imager l'intérieur de la Terre dans sa globalité et d'étudier de nombreux phénomènes naturels.
Au mois d'avril 2013, des techniciens du RESIF de Strasbourg testent un séismographe à la galerie 780 puis dans la galerie Dubois pendant plusieurs semaines. C'est la galerie 780 qui a été retenue pour la qualité des données récoltées et l'absence d'éléments parasites.
Le 17 octobre 2022 des techniciens-ingénieurs sont intervenus sur la station sismologique pour une opération de maintenance. Ils sont également intervenus le 19 septembre 2023 pour une mise à jour des logiciels et préparer l'intervention du 28. Cette intervention consistait en une campagne de mesures sur la journée. Le but de cette campagne de mesure est de caractériser la vitesse de propagation des ondes au niveau de la station. Cela nous permettra de mieux comprendre et interpréter l'amplitude des signaux sismologique et ainsi de mieux déterminer la magnitude des tremblements de Terre. Ils ont installé des capteurs temporaires qui sont de petites stations autonomes qui ont été enfichées et enterrées dans la terre. Ils ont fourni in plan avec la position d'une soixantaine de capteurs. Dans une première étape ils vont enregistrer les vibrations ambiantes toute la journée. Pendant ce temps des techniciens taperont avec une massue sur une plaque en fer à différents endroit mais en restant proche de la station permanente pour créer une source vibratoire. En fin de journée tous les capteurs ont été désinstallés. Cette campagne s'est faite en collaboration avec la mairie et les propriétaires privés.
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