La fin de la gare des voyageurs |
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Après la 2e guerre mondiale, le transport ferroviaire s'est progressivement arrêté (fin de la mine en 1958, transport par camions, etc…). Les infrastructures seront progressivement démantelées. Dans les années 1980-1990, la gare houillère servira de lieu de stockage de wagons et de locomotives à vapeur. Plus tard les voies ferrées seront enlevées. C'est aussi à cette époque que le Chef de gare parti sans doute en retraite, ne sera pas remplacé. Une polémique a traversé le paysage communal ; que fait-on de la gare ? Certains auraient voulu que la commune se porte acquéreur mais cet achat posait de gros problème de sécurité et de responsabilité. En septembre 1989 la gare est rasée et sera remplacée par une halte TER (Trains Express Régionaux) inaugurée le 11 juin 2005. Une halte est un point d'arrêt dépourvu de bâtiment voyageurs ou de présence permanente de personnel. |
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Les derniers travaux sur la ligne N°4 |
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Entre le 10 juillet et le 2 septembre 2023 la SNCF a entrepris des travaux sur le réseau entre La Côte et Champagney sur la voie N° 1 qui consistent à : |
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La soudure des rails par aluminothermie |
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Autrefois les rails étaient assemblés par bouts de 18 ou 36 mètres avec un joint de dilatation. Ce principe d'assemblage générait un bruit au passage des deux bogies sur ces joints ; le ''tactac…tactac…tactac…. Aujourd'hui en France, en sortie des laminoirs, les rails ont une longueur de 108 mètres. Dans de grands ateliers on soude 4 barres élémentaires pour former un rail de 432 m. Ces longues barres dont la souplesse autorise le transport dans des rames de wagons plats spécialement équipés, aussi appelées rames LRS (Longs Rails Soudés), sont ensuite déposées le longs de voies pour être soudées sur place par aluminothermie après leur fixation. Ainsi les rails sont continus sur des dizaines de km, voir plus, notamment sur les lignes à grande vitesse (TGV). L'aluminothermie est un procédé métallurgique de production de métaux purs, qui met en jeu la réaction exothermique (qui dégage de la chaleur) de divers oxydes métalliques par l'aluminium en poudre (environ 25% de poudre d'aluminium avec 75% d'oxyde métallique). La réaction est déclenchée par la mise à feu du mélange et une fois amorcé le processus ne peut plus être stoppé. La température obtenue est supérieure à la température de fusion des métaux utilisés et approche leur température d'ébullition. Ainsi elle peut atteindre de 1800 à 3500°C selon le métal ou l'alliage utilisé et dure une vingtaine de secondes. On utilise de l'oxyde de fer contenant beaucoup d'oxygène comme l'hématite et la magnétite. Durant ce processus, les électrons d'oxygène contenus dans l'oxyde et dans les pièces à souder, sont transférés vers l'aluminium. Il en résulte qu'après cette réaction ce dernier est oxydé, alors que les oxydes d'origine sont transformés en métal pur, dépourvu d'oxygène, et donc complètement régénéré. La mise en œuvre est assez simple ; on met les 2 rails nettoyés bout à bout avec un espace d'environ 1 cm, on ajoute les deux 1/2 moules en sable de la forme du rail et on chauffe les 2 bouts de rail entre 400 et 700 °C. Une fois le préchauffage terminé, on place un creuset au-dessus du moule contenant les composés en poudre. Une fois le creuset allumé par une forte chaleur (chalumeau, ruban de magnésium…), le métal liquide coule dans les moules réfractaires via un trou sur le sommet. Le métal remplit le moule et fait fondre les 2 extrémités des rails et tout l'excédent est évacué dans un bac à scories. Après un certain temps de refroidissement, on retire l'excès de métal, puis on meule le rail pour obtenir une finition lisse. Fin aout, une entreprise locale a redonné un ''coup de jeune'' aux 2 quais. Des barrières de protection ont été ajoutées sous les piliers des escaliers pour éviter de se cogner la tête dans le béton. Le vendredi 1er septembre 2023, les travaux étaient terminés et un train de quelques centaines de tonnes a testé la nouvelle voie l'après-midi et la ligne N°4 était rendue au public le lendemain matin. À noter que le nouveau tronçon de Ronchamp à Champagney est limité à 100 km/h le temps des tests et des vérifications et dans l'autre sens la vitesse est limitée à 140 km/h. Plus tard lorsque tout sera opérationnel, la voie N°1 sera limitée à 140 km/h tandis que la voie N°2 le sera à 160 km/h, dixit un employé de la SNCF. |
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