LES PUITS FONCÉS DANS LE BASSIN HOUILLER RONCHAMP-CHAMPAGNEY
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Pendant près de 60 ans, l'exploitation du charbon se fera presque uniquement par galeries sur une ligne est-ouest de 1000 mètres environ dans un terrain très vallonné. Au fur et à mesure de l'avancement des travaux et en direction du sud, les exploitants vont creuser des puits intérieurs (bures) pour atteindre le charbon en profondeur (puits François-Xavier, puits Saint Antoine, puits Palain, puits du Cheval, puits de la bascule,..). C'est en 1810 que le premier puits sera foncé depuis le surface jusqu'à 135 mètres de profondeur dans le hameau de la Houillère. Deux petits puits sans importance sont creusés dans la cuvette de l'Étançon. Le 1er octobre 1822 on fonce le puits Samson (3m60 X 1m 60). Les travaux sont suspendus à 17 mètres de profondeur à cause d'une grande arrivée d'eau (15m3 / jour). Ils sont repris en 1824 et on atteint la 1re couche à 18m, 66. Il est de nouveau abandonné à cause de la mauvaise qualité de la houille et surtout à cause de la grande affluence de l'eau. Dans cette cuvette un autre puits a été foncé : le puits Petit Pierre. Cependant nous ne connaissons rien sur celui-ci, sauf son emplacement. Jusqu'en 1839, la frénésie de trouver du charbon amènera le creusement de 8 puits, dont la profondeur varie de 38 mètres à 205 mètres.
C'est au mois d'août 1821, d'après les rapports de l'époque, que l'on constata pour la première fois la présence du grisou dans un percement de la galerie du Cheval à une faible distance des affleurements. Cette constatation fut faite par M. Parrot, ingénieur des mines qui, à ce sujet, recommanda aux exploitants de prendre les précautions d'usage pratiquées à cette époque et qui consistaient à allumer le grisou qui s'était amassé au faite des galeries, par un ouvrier appelé Pénitent, qui se trainait en rampant et recouvert de linges mouillés. Elle eut lieu trois ans plus tard, le 10 avril 1824, dans les travaux du puits Saint-Louis. On constata vingt morts et seize blessés. On ne faisait encore usage que de la lampe à feu nu, et c'est à partir de cette époque que la lampe de sûreté de Davy fut prescrite dans les travaux. Le 31 mai 1830 se produisit la troisième explosion dans les travaux du même puits. Elle fut déterminée par l'imprudence d'un ouvrier qui, pour dépourrer (2) le grisou, lequel, à la reprise du travail, le lundi, occupait le faite des galeries, se servit d'une canette de poudre, qu'il alluma et produisit une explosion considérable qui causa la mort de 30 ouvriers et détruisit les travaux. A la suite de cet accident, l'ingénieur des mines ordonna qu'à l'avenir, le dépourrage du grisou à la reprise du lundi serait fait avant la descente du poste par un maître-mineur et 4 ouvriers, et il réduisit à deux le nombre de tailles en activité, au lieu de six. Il modifia également le système d'aérage en s'efforçant de le rendre toujours ascendant et en exigeant que les murs d'aérage, servant de cloisons, fussent toujours poussés à 2 mètres du front de taille, enfin en réduisant de 5 mètres à 3m,50 la largeur des tailles. Exposé du projet d'exploitation des ingénieurs Parrot et Clerc.
L'année 1839 a été le tournant le l'exploitation houillère où la vente de la société a failli ne pas trouver d'acquéreur après une dizaine d'années de marasme économique due à l'absence de charbon dans les derniers travaux. On construira même des forges pour employer les mineurs pendant que d'autres glanaient le charbon dans les galeries. Une Ordonnance du 22 août 1837, autorise la compagnie à installer une usine à fer dans la commune de Ronchamp. Celle-ci se compose de : deux hauts fourneaux pour la fusion du minerai, quatre feux d'affinerie pour la conversion de la fonte en fer, huit fours à puddler, quatre fours à réchauffer, deux fours à réchauffer la tôle, et de divers appareils pour le travail mécanique du fer. Un sondage effectué quelques centaines de mètres au sud du puits N°6, vers l'actuelle ligne de chemin de fer SNCF, révéla de nouveau la présence du charbon et ce fut l'embellie avec le fonçage de puits de plus en plus profonds (Saint Charles 315 m, Saint Joseph 453 m, Sainte Pauline 564 m, etc...). Jusqu'en 1870 les puits creusés sont de section rectangulaire avec plusieurs compartiments: un pour les échelles, un pour l'aération, un pour les tuyaux d'exhaure et le dernier pour remonter la houille. Ce sont des cadres en bois qui retiennent les parois du puits et à partir de cette date, tous les puits seront de section circulaire et muraillés de haut en bas (pierres ou béton).
Á partir de 1873, l'exploitant creuse de nouveaux puits au sud de Ronchamp, appelés aussi ''Les grands Puits'' du fait de leur grande profondeur pour l'époque: puits du Chanois (588 m), puits du Magny (694 m) et enfin le puits Arthur de Buyer (1892) qui atteindra la profondeur de 1010 mètres et fut le plus profond de France à son époque. En 1883, à l'extrême sud-est du bassin on creuse le puits du Tonnet qui descendra à 574 mètres, mais c'est un échec. Ces 3 grands puits étaient en activité jusqu'à la nationalisation des charbonnages en 1946 où l'exploitant devint E.D.F. Celui ci fait creuser en 1949 le dernier puits du bassin, dans la cuvette de l'Étançon. C'est le puits N° XIII bis ou puits de l'Étançon qui ne fera que 44 mètres de profondeur. C'était un retour aux sources de la recherche de la houille, mais c'était aussi le dernier combat d'arrière garde puisque moins de 10 ans plus tard, c'est la fin de la mine.
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LES VESTIGES DES PRINCIPAUX PUITS
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DESCRIPTION ET HISTOIRE DES PRINCIPAUX PUITS
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Début du fonçage |
Dénomination |
Profondeur |
Commune |
Résumé |
1810 |
Puits Saint Louis |
135 m |
CHAMPAGNEY |
1810 : début du fonçage. Il est le premier puits à Ronchamp à recevoir un cuvelage de 16 mètres. Son ouverture de section rectangulaire est de 4,25 m X 2,30 m avec 2 compartiments : un pour l'extraction de 2,90 m X 1,95 m et un pour les pompes et l'aérage de 1,95 m X 0,85 m.
1819 : installation de la première machine à vapeur sur un puits. Elle n'a fonctionnée qu'en août de la même année. Elle était de provenance anglaise, à balancier, à condensation et à basse pression, elle avait été fournie par M. Rottewell du Boston. Sa force nominale était de 10 chevaux.
Octobre 1823 : le fonçage coupe la première couche à environ 90 mètres.
10 avril 1824 : première explosion due au grisou dans le bassin de Ronchamp qui fera 20 morts, dont un maître mineur et 15 blessés plus ou moins grièvement. On ne faisait encore usage que de la lampe à feu nu. Après cette explosion l'Administration des Mines impose la primitive première lampe de sûreté Davy.
1827 : l'eau arrive dans le puits depuis les galeries du Clocher et du Cheval.
1827 : installation de pompes et d'une machine à vapeur de 24 cv. Elle sert à faire fonctionner les pompes et à l'extraction (chariots de 400 kg, modèle d'Anzin). Les chariots sont remontés sur un plateau attaché au câble. Cage guidée mais sans fourchette de guidage.
mars 1827 : la machine à vapeur de ce puits tire journellement 400 bennes ou 7.200 pieds cubes d'eau, soit 270 m3.
juillet 1827 : devenue insuffisante, elle est remplacée par une autre machine du même système, mais de force double qui faisait mouvoir 4 pompes échelonnées de 36 à 43 mètres, et pouvant épuiser en 24 heures 375 m3 d'eau, quantité bien supérieure à celle produite par les travaux.
décembre 1829 : un ouvrier, en soufflant sur sa lampe dans laquelle le grisou s'était enflammé, provoque une petite explosion qui brule trois ouvriers.
31 mai 1830 : deuxième explosion due au grisou (28 morts). Elle fut déterminée par l'imprudence d'un ouvrier qui, pour dépourrer le grisou, lequel, à la reprise du travail le lundi, occupait le faîte des galeries, se servit d'une canette de poudre, qu'il alluma et produisit une explosion. A la suite de cet accident, l'ingénieur des mines ordonna qu'à l'avenir, le dépourrage du grisou à la reprise du lundi serait fait avant la descente du poste par un maître-mineur et 4 ouvriers, et il réduisit à deux le nombre de tailles en activité, au lieu de six. Il modifia également le système d'aérage en s'efforçant de le rendre toujours ascendant et en exigeant que les murs d'aérage, servant de cloisons, fussent toujours poussés à 2 mètres du front de taille, enfin en réduisant de 5 mètres à 3m 50 la largeur des tailles.
9 juin 1830 : à la suite du coup de grisou du 31 mai 1830, on décida, pour reprendre les travaux détruits en partie par l'explosion qui avait renversé les murs d'aérage, de les noyer complètement en cessant l'épuisement.
1831 : approfondissement à 135 mètres dans le terrain de transition.
1840 : suspension des travaux puis abandon.
1842 : épuisement des eaux pour rechercher de soi-disant massifs de houille laissés par les anciens propriétaires, mais c'est un échec et le puits est abandonné.
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1815 |
Puits Henri IV |
61 m |
CHAMPAGNEY |
1815 : début du fonçage.
octobre 1816 : il atteint la première couche à 21 mètres dont sa puissance est de 1,30 mètre. Le puits est d'abord utilisé pour tirer les eaux des travaux inférieurs et les déverser au niveau de la rigole d'écoulement au moyen de pompes mues par des bœufs.
12 mai 1823 : il traverse la deuxième couche, 20 mètres sous la première.
15 juin 1830 : il atteint la profondeur de 61 mètres. Il sert de retour d'air du puits Saint Louis.
1833 : une troisième veine de 1.80 mètre de puissance est rencontrée et exploitée mai celles-ci est schisteuse et pyriteuse.
1835 : abandon des travaux.
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1825 |
Puits N°1 |
164 m |
CHAMPAGNEY |
juin 1825 : début du fonçage. La partie supérieure va recevoir un cuvelage en bois de 15 mètres et l'approfondissement moyen mensuel était de 6 mètres. Les ouvriers fournissaient la poudre et l'huile pour les lampes. Ils étaient, en outre, chargés de l'entretient des outils et de la pose des cadres. Le puits rencontre à 149 mètres une couche de 2.25 mètres de puissance, barrée d'une couche de grès de 0.35 m. Une machine à vapeur de 12 cv est installée. Le charbon est transporté dans des chariots de 400kg (modèle d'Anzin) sur une ''voie de fer''.
1831 : les wagonnets sont chargés sur des plateaux pour être amenés au jour (premier emploi de la cage d'extraction dans les mines de Ronchamp). Une galerie d'allongement est foncée à l'Est sur 320 mètres, mais sans résultat.
1833 : un étranglement des veines de charbon a mis fin à l'exploitation.
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1825 |
Puits N°2 |
156 m |
CHAMPAGNEY |
juin 1825 : début du fonçage. Il reçoit un cuvelage avec trousse picotée sur 21 mètres. Á 116 mètres, il rencontre des schistes charbonneux. Quelques travaux de reconnaissance sans grand résultat sont réalisés. Les déblais sont remontés par un baritel à chevaux qui sera remplacé par la machine à vapeur du puits Saint Louis.
novembre 1828 : une galerie de recherche de 120 mètres est creusée dans l'amont pendage mais sans résultat.
novembre 1829 : un travers bancs dans l'aval pendage sera tout aussi improductif. Plus tard, en direction de l'ouest on installe quelques tailles.
1833 : recherches infructueuses, puis abandon.
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1825 |
Puits N°3 |
38 m |
CHAMPAGNEY |
fin 1825 : début du fonçage. Creusé au nord de la grande rigole d'écoulement dans un terrain où il existait encore beaucoup de charbon. Il exploite la partie supérieure de la galerie du Cheval et ainsi que les parties en aval de la grande rigole. Il avait été placé à dessein sur un dérangement, afin d'avoir un fond solide et imperméable qui se trouvait à 5 mètres au-dessus de la grande rigole. Il est desservi par un manège. C'était une zone instable où de nombreux éboulements s'étaient produits en 1811 et 1813 avant le fonçage du puits.
août 1828 : abandon du puits.
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1829 |
Puits N°4 |
45 m |
CHAMPAGNEY |
avril 1829 : début du fonçage. Creusé à 90 mètres au sud du puits N°3 dans une zone où il existait encore beaucoup de charbon. Il est desservi par un baritel.
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1830 |
Puits N°5 |
74 m |
CHAMPAGNEY |
20 mai 1830 : début du fonçage à 800 mètres au Sud du puits N°1 au lieu de la faire à 1200m. Il est de section rectangulaire de 2,96 m X 2,26 m avec 3 compartiments: extraction (2,26m X 1,54m), échelle (2,26m X 0,80m), aérage (2,26m X 0,40m)). Il reçoit une première trousse de cuvelage à 9 mètres.
mars 1831 : prolongation du cuvelage jusqu'à 31 mètres avec trousse picotée et en octobre le fonçage atteint 52 mètres.
fin 1831 : suspension du fonçage suite à un probable manque d'argent.
mars 1832 : reprise du fonçage.
mai 1832 : arrêt du fonçage pour faire un sondage au fond du puits, qui atteint 50 mètres le 5 juillet. A 70 mètres il rencontre le terrain houiller mais pas de charbon. Cette faible profondeur laissait prévoir un soulèvement de terrain. Il n'y a pas d'extraction de charbon et le puits est abandonné.
2019 : un entonnoir rempli d'eau montre l'emplacement du puits. À l'arrière plan on aperçoit un monticule plat qui pourrait être l'emplacement du manège ou baritel actionné par le cheval qui servait à remonter les tonneaux de stériles, d'eau ou de charbon. Le cheval était condamné à tourner en rond. À proximité on trouve des morceaux de charbon ou de schistes charbonneux. |
1832 |
Puits N°6 |
66 m |
RONCHAMP |
1er août 1832 : début du fonçage. Á 44 mètres, on est en présence du terrain houiller. Á 56 mètres il rencontre une couche de 1 mètre de puissance barrée de schistes et de charbon de mauvaise qualité. Á 59 mètres une deuxième couche de 2,70 mètres de puissance. Une galerie est creusée en direction du couchant mais la houille est de médiocre qualité et très pyriteuse.
avril 1834 : un sondage à 35 mètres à l'Ouest du puits trouve une 3em couche mais non exploitable.
1836 : l'exploitation est arrêtée.
1839 : le puits est ouvert pour établir une galerie de communication avec le puits N°7.
1847 : il sert de puits d'aérage au puits N°7 distant d'une centaine de mètres.
1850 : abandon du puits.
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1839 |
Puits N°7 |
206 m |
RONCHAMP |
15 juillet 1839 : début du fonçage à 150 mètres au sud du puits N°6.
25 septembre 1840 : suspension des travaux à 94,70 mètres dans le grès rouge. Un sondage de 20 mètres au fond du puits révèle toujours la présence du grès rouge.
fin juillet 1841 : 115 mètres de grès rouge sont traversés mais arrêt des travaux suite à la mise en vente de la Société.
14 juin 1842 : nouveaux propriétaires; MM. Demandre, Bezançon et Cie. (Charles Demandre, Joseph Bezançon)
20 juillet 1842 : le nouvel ingénieur de la Société, M. Schutz, engage les propriétaires à reprendre les travaux dans ce puits suite aux résultats très positifs du grand sondage de Ronchamp.
5 septembre 1842 : reprise de l'activité de fonçage.
avril 1843 : il traverse une couche de houille de 1,75 mètre de puissance à 168,68 mètres.
8 juin 1843 : rencontre de la deuxième couche de houille.
novembre 1843 : le puits rencontre une couche de houille de 2.80 mètres à 180 m de profondeur. Installation de la machine à vapeur du puits Saint-Louis. Une galerie pour le service d'aérage est établie avec le puits N°6.
1844 : le puits est de section rectangulaire à trois compartiments ; aérage, échelles et extraction.
1847 : exploitation avec 347 ouvriers.
1848 : l'aérage se fait naturellement.
1853 : aérage par toc-feu. Une faible explosion se produit le 13 août 1853, au moment de l'allumage du foyer et qui brula légèrement l'ingénieur M. Reboul. Le compartiment d'aérage a une faible section: 1,60 m X 0,83 m. Puis abandon de l'extraction (mais il est entretenu).
1854 : il devient le puits d'aérage du puits Saint Charles.
1856 : installation d'un ventilateur Lemielle, réparé et mis à neuf en 1863.
1872 : remblayage du puits et ferraillage du ventilateur.
1958 : pose d'une dalle en béton. Les deux actuelles maisons faisaient partie du carreau ; salle des machines dans celle de droite et commande ventilateur dans celle de gauche. En 2017, l'emplacement du puits est toujours la propriété d'EDF.
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1845 |
Puits Saint Charles |
315 m |
RONCHAMP |
11 septembre 1845 : début du fonçage.
fin 1846 : le puits est foncé sur 180 mètres. On installe une machine à vapeur de 60 chevaux.
19 aout 1847 : à 225,8 mètres rencontre de la première couche avec 2.50 mètres de houille pure.
1849 : installation d'une machine à vapeur à un seul cylindre vertical (diamètre 0,490 m, course 1,356 m, constructeur MEYER) avec un volant de 6 mètres de diamètre. Le compartiment d'extraction ne recevait que deux guides et les cages glissaient de chaque côté de ces guides et contre les planches fixées contre les cadres et servant de coulantage. Cage à un seul chariot de 315 kg. Roulage à la brouette dans les galeries et avec des chariots sur les rails (cornière) en fonte ou en bois.
30 mars 1849 : une explosion de grisou fait un mort.
1849 : fonçage du grand plan incliné de 700 mètres de long qui suit le pendage de la couche de houille.
1850 : 57.413 tonnes extraites. Plan des installations.
1850 : à 230 mètres sous terre, installation d'une machine à vapeur à 2 chaudières dans une grande salle (17 m de long, 8 m de large et 4 m de haut), à proximité des couches de charbon. Le boisage de cette cavité était en madriers de chêne de 40 cm de section. Cette machine à vapeur servait au fonctionnement de la machine à taquets installée dans le plan incliné de 700 mètres.
1850 : les machines et chaudières souterraines fournies par la maison Sthelier de Thann, ainsi que le moteur et tout l'appareil à taquets du puits vertical sont installés et prêts à fonctionner le 20 mai 1852. La section des différents compartiments est modifiée. Jusqu'en 1853 il y aura de gros problèmes mécaniques de fonctionnement, résolus au fur et à mesure des essais.
20 mai 1852 : mise en marche de la machine à taquets dans le puits (machine MEHU du nom de son inventeur) dont l'ingénieur M. SCHUTZ était l'instigateur. Ce même système existait au puits Davy d'Anzin et devait être installé dans un puits aux environs de Forbach.
19 octobre 1852 : on allume les chaudières souterraines. Mais à peine ces chaudières sont-elles en feu que le tirage excité par une colonne d'appel de 250 mètres de hauteur est tellement vif que tout l'air de la mine tend à y passer. Il en résulte de grandes difficultés pour l'aérage des travaux, et le grisou envahit les chantiers.
12 mars 1853 : mise en marche la machine à taquets du plan incliné. Les eaux accumulées au bas de la grande descenderie sont épuisées au moyen d'un grand nombre de pompes à bras établies du haut en bas du puits incliné sur une longueur de 210 mètres et mues par des femmes attelées à deux sur chaque pompe.
1er avril 1853 : malgré les précautions, il y a un début d'incendie dans les boisages près des chaudières à 230 mètres sous terre.
1855 : 600 ouvriers au fond pour les 3 postes (mineurs et manœuvres). Roulage par de petits chariots en bois sur des voies de 0.55 m.
1855-1856 : production de 54.081 tonnes de charbon avec la machine à taquets (période où les incidents de fonctionnement ont été rares).
1856 : début de l'exploitation de la deuxième couche de houille.
1856 : abandon de la machine à taquets. Renvoi des femmes de la mine.
29 janvier 1857 : explosion de grisou (8 morts).
3 mars 1857 : explosion de grisou (2 morts).
14 mars 1857 : explosion de grisou (2 morts).
29 mars 1857 : installation de l'ancienne machine d'extraction Meyer.
8 novembre 1857 : incendie dans la chambre des chaudières souterraines. Fermeture hermétique des orifices du puits N°7 et Saint Charles.
18 janvier 1858 : descente d'un chien et d'une lampe allumée jusqu'au fond du puits pour tester la présence de gaz.
30 janvier 1858 : ouverture des orifices des 2 puits. La ventilation énergique ranime le feu dans la houille.
18 avril 1858 : construction de barrages autour du local à chaudières (3000 m3 de béton).
17 mai 1858 : la première cage guidée remontait 2 chariots de 450 kg de houille. Enlèvement de la machine à taquets Mehu en 48 jours (fer : 36.455 kg, fonte : 37.405 kg, bois : 4895 m3).
1859 : l'eau envahit la mine suite à une inactivité de plus de 6 mois.
1861 : un ventilateur Guibal est installé en mai.
1862 : découverte d'une belle couche de houille de 4 mètres de puissance.
1866 : découverte d'une autre couche de 3 mètres de puissance.
1875 : le feu est toujours présent derrière les barrages (36 à 40°).
1881 : le feu reprend dans la mine ; installations de nouveaux barrages.
1884 : le carreau du puits en photo.
1886 : nouveau coup de grisou qui fait 23 morts. Le puits est maçonné de haut en bas (diamètre 3.30 m) et on emploie les premiers cadres métalliques pour remplacer le bois (1000 mètres de galeries).
1895 : arrêt définitif de l'exploitation et enlèvement des boisages et matériaux.
1896 : remblayage du puits de janvier à mai, à raison de 10 wagons de schistes par jour.
1926-1931 : les schistes du terril Saint Charles sont triés et servent de combustible aux chaudières de la centrale électrique installée dans la plaine du Chanois.
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1849 |
Puits de la Croix |
98 m |
RONCHAMP |
23 octobre 1849 : début du fonçage avec un tour manuel qui emploie 3 manœuvres le jour et la nuit. Section rectangulaire.
14 novembre 1849 : on commence à employer la poudre.
15 juillet 1850 : 12 manœuvres par poste de 4 toutes les 8 heures.
24 août 1850 : remplacement du tour manuel par un manège à chevaux.
7 janvier 1851 : grande arrivée d'eau (1500 l /h).
14 juillet 1851 : fin du fonçage. Le puits est relié aux travaux du Culot par un montage. Exploitation de 2 couches de charbon 70 cm environ. Le lavage du charbon est obligatoire car il contient beaucoup de pyrite et d'argile.
1853 : plan des installations sur le terrain.
1858 : suspension des travaux suite au décès accidentel de l'Ingénieur des Mines.
1872 : création d'une nouvelle société à l'initiative d'un banquier de Lure, M. Martelet. Elle a pour directeur M. de Lanversin.
1876 : plan des installations sur le terrain.
1879 : production de 1001 tonnes de charbon.
1880 : production de 588 tonnes de charbon.
1891 : liquidation de la Société et fin définitive de l'exploitation.
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1850 |
Puits Saint Joseph |
453 m |
RONCHAMP |
24 juillet 1850 : début du fonçage. (Il devait recevoir la machine à taquets de M. Méhu). Section rectangulaire de 2,15 m par 3,05m avec 2 compartiments dont celui de l'aérage (2,15 m X 0,80 m). Le cuvelage a été établi avec une base à 150 mètres de profondeur, sur une hauteur de 89 mètres. Il est en fonte et composé de 60 anneaux cylindriques, plus 3 trousses et 3 petites trousses intermédiaires. Les anneaux sont en plusieurs segments, les joints horizontaux et verticaux sont faits au plomb-béton et on a, au fur et à mesure de la pose des anneaux, coulé du béton de ciment entre le cuvelage et le terrain. Fort dégagement de grisou dans la couche de houille. En 1854, la machine à vapeur du puits Saint Louis fonctionne encore sur ce site.
14 octobre 1855 : fin du fonçage après avoir traversé la première couche de houille de 3,30 mètres. Achat au Creusot d'une machine à vapeur à 2 cylindres horizontaux dont la consommation était de 17 tonnes de charbon par jour. Commencé le 24 juillet 1850, le puits Saint-Joseph fut foncé dans l'espace de 5 ans, 2 mois et 20 jours, ce qui donne un approfondissement moyen de 7 mètres seulement par mois. Il arrivait au mur de la 1re couche, à la profondeur de 441m,64.
1856 : aérage système toc feu avec cheminée de 30 mètres, remplacé par 2 ventilateurs Duvergier suite au dégagement important de grisou.
décembre 1857 : début du fonçage du travers bancs en direction de Saint Charles (fin en février 1860) .
1859 : remplacement de la machine à vapeur par six générateurs-type de Mulhouse avec une surface de chauffe de 50 m2. Emploi spécifique de chariots de 800 kg avec des roues de 0.40 m. nécessitant 2 rouleurs. Cage en fer à 2 étages munie de parachute Duvergier puis Fontaine. Chevalement de 14 mètres de haut en sapin et chêne supportant des poulies de 3,50 mètres. Le câble en aloès de 600 mètres pesait 5.270 kg.
10 août 1859 : une explosion de grisou fait 29 morts dans les travaux du couchant (repris en 1874).
23 avril 1860 : à 11 heures un jet de grisou s'enflamme suite à un tamis percé. Le feu consume le bois sans possibilité de l'éteindre. Le puits est fermé jusqu'au 8 mai. Le 9 mai à 3 heures se produit une violente détonation suivie d'une seconde. A 9 h. 30 une violente explosion enlève le barrage sur le puits (terre et plateaux) et détruit toute la toiture du bâtiment. Noyage du puits pour éteindre l'incendie (65 heures à 400 litres / seconde.). Quelques jours plus tard, début de l'épuisement des eaux (plus de 90 000 m3).
21 septembre 1860 : une galerie de liaison est faite avec le puits St Charles qui assure son aérage. Emploi des chevaux dans les galeries de roulage de 3.30 m de large sur 2 voies de 0.65 m. Premiers essais de câbles en acier composés de huit aussières de fil n° 15, fournis par MM. de Matt, à Valenciennes.
1862 : installation d'une cage à 3 étages.
1862 : installation de fours à coke verticaux de grand volume puis des fours belges horizontaux. Par la suite ils furent remplacés par des fours plus perfectionnés à coté de l'atelier de lavage.
1878 : l'eau du Rahin envahit le puits.
1884 : quatre superbes photos: photo01,photo02, photo03, photo04 .
1895 : arrêt définitif de l'exploitation. |
1851 |
Puits Notre Dame |
564 m |
CHAMPAGNEY |
14 décembre 1851 : début du fonçage. Un sondage poussé à 502 mètres a rencontré le terrain houiller à 495,54 mètres. Section rectangulaire de 6,60 mètres par 2,50 mètres avec 2 compartiments d'extraction de 2m. X 2m.
1er août 1859 : à 501 mètres le puits traverse une couche de houille de 80 cm.
1861 : fonçage d'un puits d'aérage (c'est le premier dans le bassin) à 20 mètres de l'autre (2,20 mètres de diamètre) sur 73 m de profondeur. Puis installation d'un ventilateur à ailettes.
2 janvier 1861: trois ouvriers mineurs, qui travaillaient dans le puits d'Eboulet; ont été asphyxiés par une explosion de gaz vers 20h00. Des ouvriers placés hors du puits ont entendu l'explosion et ils se sont empressés d'avertir M. l'ingénieur Téraillon, qui a essayé de descendre dans le puits. Les émanations du gaz l'ont contraint de remonter et on n'a pu atteindre que le lendemain le fond du puits, d'où l'on a retiré trois cadavres carbonisés.
16 septembre 1867 : arrêt des travaux et transformation complète des installations sur le puits suite à la rupture du câble. Remplacement des voies de 0.57m par des voies de 0,65 m. Les chariots sont transférés à Saint Charles.
10 novembre 1867 : reprise de l'extraction avec la nouvelle machine, les nouvelles cages et le nouveau matériel roulant avec 100 chariots neufs contenant 450 kg.
septembre 1868 : fonçage du puits par sous stot, sur une profondeur de 50 mètres et un diamètre de 3m, 20.
15 août 1869 : les cages descendent jusqu'à la profondeur de 564 mètres.
juillet 1871 : arrêt des travaux pour murailler le puits sur 20 mètres en section circulaire de 3,20 mètres.
15 octobre 1871 : essais des câbles métalliques ; rupture après 440 jours sur des molettes de 3 mètres de diamètre.
janvier 1872 : installation de la première perforatrice à air comprimé en France.
15 mai 1872 : rencontre du charbon (1m 20) après 215,30 mètres de travers bancs, puis 2 mètres à 150 mètres au fond de la descenderie. Remplacement des cadres en bois par le béton, pour le puits d'extraction ainsi que le puits d'aérage. Plan des installations en 1873.
1878 : arrivée d'eau considérable.
1880 : dans la matinée du 1er septembre, à 3 heures du matin, un terrible éboulement se produisait aux houillères de Ronchamp (Haute-Saône), dans le puits d'Eboulet. Deux ouvriers mineurs, les nommés Poiret et Valquerfs, se sont trouvés enfermés dans une galerie aboutissant au puits, à 550 mètres de profondeur. Suite dans un document pdf.
1884 : photo du carreau du puits avant son abandon provisoire. Les galeries sont entretenues pour permettre une reprise de l'exploitation en cas d'accroissement des demandes, ou d'accident dans un autre puits.
12 février 1894 : Jean-Baptiste Guillerey, cinquante-cinq ans, manœuvre au puits d'Eboulet, en poussant des wagonnets de houille, s'est trouvé tamponné entre deux de ces wagonnets, par suite d'une imprudence qu'il a commise.
Le docteur Klié, appelé de suite, n'a pu que constater la mort de ce malheureux.
1896 : abandon du puits. Le puits en début des années 1900.
1925 : installation d'une nouvelle charpente en bois, d'un treuil de 90 cv et de 2 pompes centrifuges. Il devient puits d'exhaure général.
1929 : il devient puits d'aérage et d'épuisement (7000 tonnes d'eau / mois).
1958 : remblayage du puits du 16 juin au 17 juillet. Le puits d'extraction est comblé avec 4.848 mètres cubes de schistes et le puits d'aérage avec 358 mètres cubes. Pose de dalles en béton. |
1854 |
Puits Saint Jean |
51 m |
CHAMPAGNEY |
21 mai 1854 : début du fonçage. Section rectangulaire de 5 m X 2.50 m en grande partie cuvelée. Arrivée d'eau de 800 litres à l'heure. L'épuisement fait sans le secours de machine spéciale coute très cher.
9 janvier 1856 : abandon du fonçage à 51,40 mètres suite à son cout exorbitant (168 719,12 F.).
8 février 1873 : remblayage du puits.
2007 : plan de situation du puits.
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1854 |
Puits Sainte Pauline |
546 m |
CHAMPAGNEY |
11 mai 1854 : début du fonçage.
22 février 1855 : première trousse de cuvelage à 24,20 mètres. Les dernières trousses formant la base rectangulaire sont à 40,80 mètres.
1er août 1857 : à la profondeur de 180 mètres, on modifie la section en adoptant la forme circulaire au diamètre de 3m, 50.
1er février 1861 : il recoupe une couche de houille de 2.50 m à 497.30 m. Aérage des premiers travaux par les 2 ventilateurs Duvergier de Saint Joseph.
1861 : fonçage d'une descenderie en pleine couche en direction du sud, bien au-delà des limites de la concession. Le 28 juin, la couche à une puissance de 2,20 mètres.
1867 : les travaux atteignent le grand soulèvement d'Eboulet. Emploi des berlines de 400 kg. La machine d'extraction vient de la maison A. Kœchlin et Cie.
septembre 1865 : plan des installations.
1884 : fermeture définitive du puits. Photo01, Photo02 (recadrée).
1884 : Puits abandonné suite à l'épuisement du champ d'exploitation et surtout à la dégradation des colonnes du puits. Il s'était produit des mouvements de terrains qui avaient, à la base du cuvelage, formé de nombreuses crevasses par lesquelles les eaux de la plaine pénétraient dans les travaux souterrains. Toute prolongation de l'exploitation pouvait amener d'un instant à l'autre l'inondation de la mine. Le puits a été remblayé en y établissant, au-dessous du niveau des eaux de la plaine, un serrement étanche destiné à retenir ces eaux et à résister à leur pression. Le serrement se compose essentiellement d'un bloc de béton de 10 mètres environ de hauteur, posé dans le puits par assises horizontales successives, et qui doit faire corps avec les parois. Ce bloc sert de base à un tampon d'argile qui empêche le passage des eaux au-dessous du béton et assure ainsi l'étanchéité du serrement.
2019 : le tronc du sapin présent en 2001 est toujours là mais le remblayage montre un tassement accentué. Le terril à proximité montre des végétaux fossilisés. |
1854 |
Puits Sainte Barbe |
324 m |
CHAMPAGNEY |
1er Juin 1854 : début du fonçage.
septembre 1856 : la profondeur de 93,60 mètres est atteinte. Épuisement de l'eau par machine à vapeur de 10 CV. Un manège servait à la descente des matériaux et aux diverses manœuvres. Pose d'un cuvelage dans la partie rectangulaire. A 25,70 mètres le puits est en section circulaire de 3,50 mètres.
septembre 1856 : commande d'une machine de 12 cv avec des pompes au Creusot pour l'épuisement.
juin 1857 : reprise du fonçage.
mai 1858 : fin de la pose du cuvelage en bois dodécagonale, 12 faces de 94 cm (la hauteur totale est de 98,50 mètres).
janvier 1859 : le cuvelage est terminé et parfaitement étanche.
juin 1859 : installation d'un ventilateur Lemielle. Le puits Sainte-Barbe servant de sortie à l'air aspiré par le ventilateur, son orifice était fermé par des clapets mobiles que soulevaient les cages en arrivant au jour.
1er juin 1860 : à 249 mètres il rencontre de la première couche de houille de 1,66 mètre.
1863 : la couche de charbon disparait vers le sud (grand soulèvement d'Eboulet). Production annuelle de 20.000 tonnes environ. Fonçage d'une galerie de liaison avec Saint Charles pour l'aérage. Travers bancs avec Sainte Pauline et Saint Joseph. Aérage par le ventilateur installé au puits N°7. Utilisation du moteur de la machine à taquets de St Charles pour la machine d'extraction.
septembre 1865 : plan des installations.
septembre 1872 : arrêt total de l'exploitation.
1884 : le carreau du puits en photo.
1884 : Puits abandonné suite à l'épuisement du champ d'exploitation et surtout à la dégradation des colonnes du puits. Il s'était produit des mouvements de terrains qui avaient, à la base du cuvelage, formé de nombreuses crevasses par lesquelles les eaux de la plaine pénétraient dans les travaux souterrains. Toute prolongation de l'exploitation pouvait amener d'un instant à l'autre l'inondation de la mine. Le puits a été remblayé en y établissant, au-dessous du niveau des eaux de la plaine, un serrement étanche destiné à retenir ces eaux et à résister à leur pression. Le serrement se compose essentiellement d'un bloc de béton de 10 mètres environ de hauteur, posé dans le puits par assises horizontales successives, et qui doit faire corps avec les parois. Ce bloc sert de base à un tampon d'argile qui empêche le passage des eaux au-dessous du béton et assure ainsi l'étanchéité du serrement.
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1856 |
Puits de l'Espérance |
103 m |
CHAMPAGNEY |
16 décembre 1855 : début du fonçage dans une zone marécageuse à proximité du ruisseau le Brévoux ou Beuveroux. Il a une section rectangulaire de 5 m X 2.50 m avec 3 compartiments (extraction, échelles, pompes et corps d'air). La machine à vapeur sera celle du puits Saint Jean.
15 janvier 1856 : sa profondeur est de 4 mètres. Épuisement des eaux par des pompes à bras mues par 4 hommes se relayant toutes les heures.
20 février 1856 : installation de la machine à vapeur de 10 cv du puits Saint Jean.
5 juin 1856 : reprise du fonçage.
15 juillet 1856 : sa profondeur est de 9 mètres. Pose d'un cuvelage de 11 mètres. Installation de 3 pompes d'épuisement.
1er janvier 1857 : le cuvelage de la partie aquifère est posé.
20 juin 1857 : à 60 mètres puits circulaire de 4 mètres de diamètre.
30 avril 1857 : à 35 mètres on pose un nouveau cuvelage sous le premier.
1er mai 1858 : on atteint la profondeur de 97 mètres.
10 juin 1858 : arrêt du fonçage sans avoir rencontré la couche de charbon.
8 février 1873 : le puits est abandonné et en partie remblayé. (Plan des installations)
1958 : il est remblayé sur les injonctions du Conseil Municipal de Champagney. Pose d'une dalle en béton.
2018 : une entreprise a effectué des travaux de maintenance sur la ligne haute tension passant au-dessus du puits. Pour accéder aux pylônes elle a réalisé un chemin en concassé blanc dans une zone humide en passant sur la dalle en béton du puits. La borne indicatrice en béton a été cassée.
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1864 |
Puits Sainte Marie |
359 m |
RONCHAMP |
23 avril 1864 : début du fonçage. Section circulaire de 3m 50. Après 304 mètres de grès rouge, il rencontre le terrain houiller avec une couche de 60 cm. Elle sera exploitée quelques temps à raison de 5 tonnes par jour. Fonçage d'une galerie de recherche vers l'ouest sans succès.
avril 1868 : jonction avec le puits Saint Charles (1,5 km).
1868 : installation de l'ancienne machine à vapeur du puits Notre Dame pour retirer les eaux affluentes, une fois par semaine. Elle sert aussi à descendre quelques matériaux.
23 janvier 1869 : coup de grisou (8 morts).
1869 : projet d'ensemble pour l'aérage qui avait pour but d'augmenter très notablement le volume d'air en circulation et de supprimer partout l'emploi des gaines.
novembre 1869 : il devient puits de sortie d'air avec l'installation du ventilateur Guibal de 9 mètres de diamètre (aérage des puits St Charles, St Joseph et même Ste Barbe). Plan en coupe.
fin 1871 : installation d'un autre appareil beaucoup plus puissant du système Lemielle qui devait fournir 25 m3 d'air par seconde avec une dépression de 100 m/m à 22 tours minute.
fin juillet 1872 : mise en service du ventilateur.
1884 : photo exceptionnelle montrant les installations.
1896 : abandon du puits.
1924 : on reconstruit le chevalement en béton armé et une nouvelle salle d'extraction voit le jour. Puis on y installe 2 gros ventilateurs pour l'aérage des puits du sud.
1950 : les ventilateurs sont arrêtés. Les molettes sont installées sur le puits N° 13 bis de l'Étançon. Il échappera à la destruction (le béton armé n'intéresse personne).
1950 : unique carte postale du puits.
1958 : il est comblé par 2.960 mètres cubes de schistes et bouché par un tampon de béton par l'entreprise Cotta et scèllement d'une borne indicatrice.
1976 : recherche de l'uranium à proximité du puits.
1979 : le chevalement est restauré par une entreprise locale. |
1866 |
Puits Saint Georges |
470 m |
CHAMPAGNEY |
10 juillet 1866 : début du fonçage. Il est foncé au sud-est à 750 m du puits Sainte Pauline. Section circulaire de 3,75 m, muraillé et comportant une cloison d'aérage. Cuvelage en bois de 26,80 m surmonté d'une tour en béton de 5 mètres. C'est le premier puits circulaire et muraillé sur toute sa hauteur.
8 janvier 1868 : rencontre du terrain houiller à 447 mètres avec un banc de 60 cm de houille et de 35 cm à 456 mètres.
1871 : creusement de galeries et de travers-bancs mais les résultats sont très décevants.
juin 1871 : une longue descenderie est conduite dans les petits bancs de charbon rencontrés (direction Sud-Ouest) mais tombe sur un soulèvement (à 200 mètres du puits) qui est franchi par une galerie au rocher. Coupe sondage. C'est dans cette galerie que l'on utilise la dynamite pour la première fois en France (essais comparatifs avec la poudre). L'approvisionnement de cet explosif se fait en Suisse.
juillet 1871 : seconds essais de la dynamite.
mars 1873 : abandon des travaux.
1958 : pose d'une dalle en béton.
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1872 |
Puits Saint Paul |
250 m |
RONCHAMP |
1er septembre 1873 : début du fonçage au diamètre de 3m50 (c'est un puits de recherche). Le terrain houiller est rencontré à 158 mètres et il sera approfondi à 250 mètres. Plusieurs galeries de recherche seront creusées en direction du nord (200 mètres) et du sud (plus de 300 mètres) mais sans rencontrer de houille exploitable. L'appareil d'extraction est une benne non guidée dont la machine à vapeur est alimentée par le charbon extrait des travaux Renaissance de la concession de Mourière. Une vingtaine d'ouvriers travaillent à ce puits.
1881 : deux galeries de recherche sont creusées au nord et au sud depuis le fond du puits.
1882 : abandon du puits.
1891 : liquidation de la Société.
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1873 |
Puits du Chanois |
588 m |
RONCHAMP |
25 août 1873 : début du fonçage. Section circulaire utile de 3m20. Le puits d'aérage à 25 mètres du premier a un diamètre de 2m20. Cuvelage de 120 mètres (venue d'eau très importante : 300 hl à l'heure). Installation de pompes Neut et Dumont. Bâtiment du puits d'extraction.
fin mai 1875 : le fonçage est à 210,20 m et 120,70 m pour le puits d'aérage qui descendra jusqu'à 550 mètres.
16 février 1877 : rencontre de la houille à 580 mètres mais non exploitable. Le puits est arrêté à 588 mètres dans le terrain de transition. Il sera en attente d'exploitation jusqu'en 1900.
1884 : photographie exceptionnelle au début du fonçage: photo01 - photo02
1900 : début de l'exploitation avec une production sans cesse croissante (12587 tonnes en 1901). Il recevra la machine d'extraction remise à neuf du puits Saint Pauline. Les câbles sont en aloès de section décroissante.
1904 et 1910 : incendie au fond du puits sans victime.
1928 : creusement du montage vers le puits Sainte Marie.
1929 : un travers-banc de 1500 mètres est creusé en direction du puits Notre Dame (bowette Cameroun).
1933 : installation d'une nouvelle machine d'extraction fabriquée par Alsthom. Elle est entrainée par un moteur électrique fonctionnant sous 5000 volts et de fréquence 50 Hz. Sa puissance est de 550/660 CV à 585 tours/minute. Il entraine 2 bobines de 2m/4,80 m sur lequel s'enroule un câble plat en acier de 96 X 16,5 mm.
1951 : arrêt du puits et premiers licenciements.
1958 : le puits d'extraction est comblé par 4.680 mètres cubes de schistes et celui d'aérage par 2.090 mètres cubes. Tous deux sont obturés par une dalle en béton. |
1873 |
Puits du Magny |
694 m |
MAGNY DANIGON |
5 août 1873 : début du fonçage. Puits circulaire maçonné de 3.20m de diamètre avec un cuvelage en bois de 23.50 m. Il est doublé d'un puits d'aérage et de secours de 2.20m de diamètre qui attendra la profondeur de 620 mètres.
fin mai 1875 : les 326.60m sont atteints et le puits d'aérage est à 193.08m.
30 avril 1877 : il rencontre la première couche à 663 mètres qui a une puissance de 1.20 m puis une couche intermédiaire de 0.50 m. A cette époque il est le plus profond de France.
novembre 1873 : usage pour la première fois à Ronchamp et certainement en France, de l'électricité pour le tir des mines (volée de 6 à 8 coups).
1879 : travaux en direction du nord. Premier coup de grisou qui fait 16 morts (1er septembre).
1880 : rencontre de la deuxième couche de 4.20m de puissance dans les travaux à l'est. Ce puits sera le plus productif de tout le bassin. Installation d'ateliers de lavage et de criblage. Pas de salle des pendus mais des armoires individuelles.
1884 : le carreau est encore en cours d'installation comme le montre cette belle rare photo.
1887 : M. William Grosseteste, ingénieur ECP (École Centrale Paris) a fait un compte-rendu de sa visite du puits du Magny le 13 octobre 1887 : Le câble est en chanvre de Manille, dit aloès, et pèse de 5 à 11 kilos le mètre courant : 5 kilos au petit bout qui s'accroche à la cage, 11 kilos à l'autre bout qui s'attache à la bobine, car sa largeur va en augmentant, de même que la charge va augmentant à mesure qu'il se déroule… Aucune réparation n'est jamais faite à ce câble quand il donne des signes d'usure; il est remplacé par un câble neuf pour ne laisser aucune chance possible à une rupture.
1888 : installation d'un grand ventilateur performant sur le puits d'aérage et de secours.
1889 : exposition universelle à Paris : la mine de Ronchamp est représentée par un énorme bloc de charbon sorti de ce puits et le diagramme de sa production. Elle obtient une médaille d'or.
1895 : 420 ouvriers – 12 km de galeries – le câble est en chanvre et aloès. Plan des installations.
1897 : le carreau du puits avec tous ses bâtiments (carte postale écrite en octobre 1901).
1900-1914 : le puits est en pleine exploitation.
1916 : arrêt de l'extraction.
1927 : c'est le renouveau avec la réfection de la toiture, la modification des bâtiments et l'installation d'un nouveau chevalement. Plan d'encombrement du puits.
1940 : arrêt des travaux.
1945 : reprise des travaux. Plan à la recette 140 montrant la circulation d'air entre les deux puits.
1950 : fermeture sur ordre du Comité de Gestion (dirigé par EDF).
1953 : reprise des travaux suite à la ténacité du Comité de Défense de la mine.
3 mai 1958 : remontée de la dernière berline par une équipe de 12 mineurs.
1958 : les deux puits sont comblés: 4.403 mètres cubes de schistes pour le puits d'extraction et 2.356 mètres cubes pour le puits d'aérage. Ils sont obturés par une dalle en béton.
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1883 |
Puits du Tonnet |
574 m |
CHAMPAGNEY |
1883 : début du fonçage à 700 mètres au midi du puits Saint Georges. Installation d'un premier cuvelage depuis la surface, puis un deuxième à 35 mètres de profondeur (arrivée de 250 m3 d'eau par jour). Puits circulaire de 3,40 mètres, muraillé et comportant une cloison d'aérage.
1884 : plan de masse du puits.
1884-1885 : photo du puits en construction
1886 : à 558 mètres la couche supérieure de la houille est atteinte (60 cm. de mauvaise qualité). Pendant deux ans la quête du charbon est infructueuse.
8 juin 1888 : arrêt définitif du puits.
1950 : le délégué des mineurs demande la reprise de l'exploitation, sans succès. Il y aurait près de 500.00 tonnes de charbon à extraire. Les installations sont alors en ruines.
1958 : remblayage du puits par 5.420 mètres cubes de schistes. On pose d'une dalle en béton et une borne avec plaque.
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1884 |
Puits N°10 |
247 m |
RONCHAMP |
1884 : début du fonçage suite à la décision prise en mai 1880. Il servira de puits d'aération du puits St Charles. Il est muraillé sur toute sa longueur pour un diamètre utile de 3.50 m. Á 185 mètres on rencontre la 1re couche puis à 215 et à 222 mètres.Il n'est pas achevé quand se produit l'explosion de grisou du 24 juin 1886 à St Charles (23 morts). Une galerie de jonction permet une nette amélioration de l'aérage de St Charles. les fonçage est arrêté à 247 mètres. Plan de masse.
1887 : le puits est arrêté à 247 mètres. Après l'arrêt de St Charles en 1896 il est entouré d'un mur de 2.50 mètres mais n'est pas remblayé pour permettre l'évacuation des gaz.
1958 : remblayage du puits et pose d'une dalle en béton avec borne. Le puits est situé sur une propriété privée. La borne est toujours présente (2018) sur la dalle en béton envahie par la végétation. En contre-bas, sur une propriété privée, on trouve encore des centaines de mètres cubes de schistes cachés par la végétation. |
1892 |
Puits Arthur de Buyer |
1010 m |
MAGNY DANIGON |
1892 : début du fonçage. C'est un puits circulaire maçonné (puits A) de 4.00 m de diamètre. Il est doublé d'un deuxième puits (puits B) de 4 m de diamètre qui servira de puits d'aérage, d'extraction en cas de panne du premier et atteindra la profondeur de 860 mètres. Le 2 puits traversent une zone aquifère qui nécessite la pose de 87 mètres de cuvelage en fonte où les joints d'étanchéité sont en plomb. Le reste a été muraillé en moellons naturels ou en moellons artificiels de béton de ciment. Le fonçage terminé, le guidage en bois fut mis en place. On le posait au fur et à mesure de l'exécution de la maçonnerie. Les 2 puits sont équipés de chevalements métalliques (41 mètres de haut pour le grand puits). Ils sont équipés de 2 molettes de 6 mètres de diamètre.
2 mars 1900 : rencontre de la houille à 852 mètres. Un mineur remonte les premiers morceaux de houille.
15 novembre 1900 : les 1010 mètres sont atteints. Il devient le puits le plus profond de France.
1900 : installation de la machine d'extraction : c'est une machine unique en France à deux tambours cylindro-coniques (de 4.50 m à 11 m de diamètre) alimentée par une machine à vapeur de 1200cv. Le câble en acier mesure 1200 mètres et pèse 6.400 kg. On installe 3 recettes : 810 m, 860 m et 1000m. On relèvera des températures de 38° à 800 m et 47° à 1010 m. Cette installation permet d'assurer une production annuelle de 250 000 tonnes. Plan des installations avant 1928.
1901 : les 3 puits en activité emploient 1437 ouvriers dont seulement 373 mineurs à l'abattage. Le siège du puits Arthur en cartes postales.
1928 : la centrale électrique thermique produit son électricité. On installe alors une nouvelle machine d'extraction électrique entrainée par deux moteurs à attaque directe de 880/1960 cv à tambour unique bicylindro-conique de 4m/8.50 m de diamètre dans un nouveau bâtiment à l'opposé de l'autre. Le chevalement sera modifié en ajoutant des jambes de force du coté de la nouvelle salle d'extraction.
1946 : E.D.F. devient l'exploitant de la Houillère suite à la Nationalisation.
1950 : début des licenciements. La recette au jour du puits d'extraction A.
30 janvier 1954 : arrêt de l'extraction.
1958 : le puits A est comblé par 12.566 mètres cubes de schistes et le puits B par 10.806 mètres cubes. Les deux puits sont obturés par une dalle en béton surmontée d'une borne avec plaque indicatrice. Le 4 juillet 1958 à 5h00 du matin la démolition du chevalement du puits A commence. Le chevalement a rendu son dernier souffle. Les données techniques du fonçage et de l'installation des deux puits sont consultables dans le fichier pdf : fonçage et installation.
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1949 |
Puits N°13 bis |
44 m |
RONCHAMP |
1949 : éxecution d'un sondage puis début du fonçage avec un chevalement en bois et le cuffat dans la cuvette de l'Étançon. Puits circulaire et maçonné de haut en bas de 3,20 mètres de diamètre. Il ne fera que 44 mètres de profondeur.
1950 : chevalement métallique où les molettes proviennent du puits Sainte Marie.
16 décembre 1950 : dernier accident mortel de la mine dans la galerie de base des travaux en Fourchie (4 morts par noyade). Le puits n'a aucune liaison avec cette galerie au moment de l'accident.
septembre 1958 : il est le denier puits à fermer de tout le bassin houiller.
1959 : remblayage du puits avec 354 mètres cubes de schistes au bulldozer et pose d'une dalle en béton par l'entreprise Cotta.
1999 : dans le cadre de l'aménagement du carreau du puits, la dalle est cassé et enlevée permettant ainsi de voir les anciens boisages, les tuyaux d'exhaure et le tuyau d'arrivée de l'air comprimé.
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